jeudi 30 septembre 2010

1km à pied ça use, ça use...

... suite et marche...
Pour pouvoir faire leurs chemins de promenade il faut s'inscrire : heure d'entrée, nombre de personnes puis une colonne pour inscrire à notre sortie l'heure de retour. Et oui, il ne faudrait quand même pas qu'ils perdent leurs visiteurs dans cette jungle pleine de cobras... invisibles! Ticket en poche (c'est gratos!), la caissière nous donne un plan... qui tien plutôt de l'ordre du post it et nous dit qu'il nous faut impérativement être de retour pour 12 h car le centre ferme entre 12h et 14h. "Mais oui, pas de problème, nous prendrons le petit chemin. 40mn pour faire 1km aller-retour c'est dans la poche!"

Une grande partie se fait sur des passages en bois et nous sommes très contents de voir à nouveau macaques ou écureuils noirs dans la nature.
Nous voici donc partis sur la "bird trail", le chemin des oiseaux. On en voit nettement moins qu'on ne les entend d'ailleurs. Nous surveillons l'heure... qui tourne... et réalisons que le km à du être mesuré par un géant car au bout d'une demi-heure nous n'avons encore pas vu la fin. D'ailleurs, on n'a même aucune idée si on fait une boucle on un aller-retour vu que le "post it" explicatif n'expliquait pas vraiment!
11h50, nous sommes à 10 mn de la fermeture et nous allons employer les grands moyens... ou plutôt les grandes jambes d'Anton-E pour partir en éclaireur. En fait nous étions quasi arrivés, youpi... euh non pas vraiment, nous étions au bout du chemin ce qui signifiait qu'il fallait encore rentrer. Pour midi? alors là c'est râpé!
Retard pour retard, profitons toujours des beautés de la nature. Nous avons vu beaucoup de beaux papillons mais aussi des insectes originaux!
Monsieur et madame gecko se faisaient 'rôtir' au soleil.
C'est vers 12h20 que nous sommes réapparu parmi les humains... enfin pas vraiment vu que tous les employés étaient partis, que la porte d'accès avait été fermée. Il en faut plus que cela pour nous impressionner! Une petit grimpette comme on en fait parfois dans les chassés à Maurice et que la clé du portail a été omise, et nous voici la faim au ventre en direction du restaurant attenant au centre. Un bon plat de riz ou de noodle plus tard et nous voilà repartis pour l'après-midi.
En conclusion, ce fut une journée sympa, mais moins surprenante ou passionnante que Labuk ou la balade sur le kinabatangan (2 immanquables).

mardi 28 septembre 2010

Allons voir l'homme des bois!

Notre découverte aujourd'hui, se fera à 5 mn de marche de notre logement. A nouveau nous avons choisi d'y passer la journée.
Cet endroit s'occupe de la réhabilitation des orang outans pour la plupart arrivés bébés. Le Pongo pygmaeus (nom scientifique) a un nom malais orang hutan qui veut dire 'homme de la forêt'.
Aucune visite du lieu où ils sont recueillis et soignés... pour ne pas les déranger je pense. D'ailleurs ils ne nous ont même pas dit si le "vrai" centre est dans les parages ou pas. Du coup les seules info que l'on a eu ont été dans la salle exposition avec des posters et photos explicatives sur leur vie en général, le travail de ce centre... et aussi par la diffusion d'un film.
Le centre a un programme d'information auprès des population pour leur faire prendre conscience que les singes doivent rester dans la nature, qu'ils sont en voie d'extinction et que ce ne sont pas des animaux domestiques à enfermer dans des cages.
Ceci vu, et cela ne prend guère plus de 25/30mn, il y a 2 sessions de repas par jour auquel le visiteur peut assister. Etant arrivés à 9h45 il ne nous restait qu'un petit quart d'heure pour acheter nos tickets d'entrée, être informer par le prospectus qu'il faut y être 30mn avant, et rejoindre la zone d'observation.
Par trip advisor, Célia nous avait avertie que la session de l'après-midi serait plus calme que celle du matin... Ce n'était pas peu dire. Nous nous sommes retrouvés parmi plus de 300 personnes ce qui fut un choc pour nous qui n'étions plus 'seuls' au monde. Et oui, finalement il y a des touristes à Sabah. La grosse majorité arrivée par bus, est repartie en fin de matinée.
Les singes, dont beaucoup de mamans avec des bébés arrivaient par les câbles tendus des arbres à la plate-forme. Ils nous ont fait leur show en se pendant de toutes les façons (tête en haut/en bas, mains et/ou pieds) et souvent quand ils nous tournaient le dos et bien ils s'arrêtaient et se retournaient pour ... nous observer ou alors bien se faire voir! Ils avaient l'air d'y prendre plaisir.
Instant 'câlin'.
Un appareil photo avec un bon zoom est une nécessité vu que nous nous tenons à une bonne vingtaine de mètres d'eux.
Cela s'appelle le multi-tache : se pendre, garder bébé, cramponner des longans avec un pied (droit) et en manger avec l'aide de la main droite, tout cela avec beaucoup d'assurance. Chapeau!
Comme il n'y a qu'une plate-forme et vu le monde, nous avons tenu 20mn, ce qui est déjà bien, puis sommes repartis vers l'accueil. L'après-midi, nous sommes retournés à la session du repas, où il y avait effectivement moins de monde. 15 mn ont largement suffit à nous satisfaire, ensuite c'était retour dans notre forêt tropicale pour une balade en 'solitaires' qui nous plaît tant.
... suite au prochain épisode...

dimanche 26 septembre 2010

Un amour de singe!


Macaques sur un câble au dessus du Kinabatangan.

vendredi 24 septembre 2010

Un long fleuve tranquille.

Quand on visite Sabah, un incontournable est d'aller sur le fleuve Kinabatangan. Toutes sortes de tours sont organisés de la demi-journée à plusieurs jours. Nous n'avions pas réservé à l'avance, mais un employé de notre 'hôtel' s'est occupé de tout. Comme nous avions déjà notre chambre à Sépilok, c'est le tour de fin d'après-midi que nous avons choisi.
Pour une balade de 16h à 18h, le guide nous a prit vers 12h30 car il y a 2 bonnes heures de route... et chose que l'on ne nous avait pas dite, après la 1ère 1/2h de route il s'arrêtait pour que l'on puisse prendre notre repas. "Ha bon? mais on vient juste de partir et notre estomac n'est pas vraiment ce que l'on peut appeler affamé!". En fait c'est plutôt lui qui avait faim ! :) . C'est assez étrange ici car c'est un pays musulman durant le ramadan mais malgré tout de nombreuses personnes faisaient des interruptions de 'carême'. Nous nous sommes enquit de cela auprès de notre chauffeur et supposément, il fait le rattrapage en fin de ramadan; enfin ce que l'on a pu comprendre car leur anglais n'est pas toujours bien au point!
Toujours est-t'il que tout près de ce restau-route-boui boui, nous avons aussi fait une pause marché aux fruits. Les grands paniers regorgeaient de fruits locaux comme les ramboutans (litchis chevelus rouge) et d'autres similaires mais ocre clairs, le durian (qui pue mais est bon au goût, famille du jacques mauricien!) les mangoosteens (j'ai le nom mais ne me rappelle plus lequel c'était!) mais aussi le connu longan qui a mon goût est le parent pauvre du litchi (remarque tout à fait personnel et dépendant de mon goût donc n'engageant que moi!)
Il est tout juste passé 15h et nous voici arrivés à l'embarcadère pour récupérer la navette de "it's a jungle out there" et faire la traverser... pour aller au centre d'accueil de ce lieu qui a vraiment un bien drôle de nom. Même si cela veut bien dire ce que cela veut dire "c'est un jungle par là", moi je ne connaissais cette phrase que par ma culture série télé car c'est le générique de Monk que j'aime bien.
En route donc pour "it's a jungle out there" ce qui nous prendra 5 minutes à tout casser. Nous sommes accueillis avec une boisson aux fruits et rassemblés avec les autres personnes (une vingtaine) qui pour la grande majorité dormiront sur place. "Bonjour,... bla, bla, bla... et pour l'eau il faut la sauvegarder car nous utilisons l'eau de la rivière que nous devons filtrer. Evitez d'en boire et prenez plutôt de l'eau en bouteille." "Merci, et notre cocktail, c'était la bonne eau locale?" Et bien la réponse semble être oui, mais rassurons nous elle est filtrée plusieurs fois! Ouf!!
Notre tour consiste en une balade en bateau (capacité 10 pers) le long du Kinabatangan a observer la faune et la flore. Ce fleuve fait 560 km de long et rassemble la plus grande concentration d'espèces sauvages de Malaisie.
Nous ne verrons pas les crocodiles qui parait-t'il sont nombreux... et nous ne mettrons pas notre mimine dans l'eau pour en attirer! En revanche après les talents de nageur du lézard monitor, nous avons pu constater qu'il est aussi un excellent grimpeur.
Le fleuve en cette période de faibles précipitations est vraiment calme et l'atmosphère était très zen. Dans un bras, nous avons pu observer des orangs outangs, des macaques et aussi quantité de singes proboscis qui nous ont offert un réel spectacle de jeux et sauts en tout genre. Les sachant bons nageurs, ont attendait toujours que l'un d'eux se rate ou qu'une branche casse car ils passent de branches en branches à une vitesse record, mais aucun n'a chuté.
Nous n'avons vu que des calaos pie bien qu'il y est 8 espèces répertoriées et aussi un magnifique martin-pécheur bleu électrique.
Sur le retour, nous avons eu la chance de tomber sur un petit groupe d'éléphants pygmés venus se nourrir et boire. C'est un animal plutôt calme et placide. Plus sur :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Éléphant_de_Bornéo

De retour au centre vers 19h, nous avons eu droit à un excellent repas, puis vers 20h30, il nous a fallu reprendre la navette pour les 5 minutes de traversée de retour à notre mini bus.

A cette endroit il y a un petit village de pécheur, d'où était originaire notre guide d'ailleurs. Le gouvernement leur a construit/offert de petites maisons en dur mais encore beaucoup habitent dans leurs maison en bois sur pilotis.
1h30 nous ont suffit pour retrouver notre chambre à Sepilok et faire une bonne nuit pleine de magnifiques pensées et souvenirs fabuleux.

mercredi 22 septembre 2010

Un kiki pour Célia

Proboscis ou Langur argentés, on ne s'en lasse pas!

Ce qui nous a beaucoup surpris, c'est la tendresse avec laquelle le petit singe prend le haricot. Célia le cramponnait, du coup le singe a pris sa main et écarté ses doigts avec une extrême douceur pour prendre son haricot. J'ai moi-même adoré cette sensation et cela m'a beaucoup touché.
Pause photo pour deux stars!

lundi 20 septembre 2010

C'est parti mon kiki!

Pour son premier Noël, à 6 mois, Gisèle avait offert à Anton-Emmanuel un petit singe jaune du nom de Kiki. Une de ses peluche préférée, de toutes les nuits et de tous les voyages de longues années durant!
Le slogan à l'époque était: "Kiki, le kiki de tous les kiki!". Jaune c'était surprenant! Et voilà que l'on a trouvé sa famille au Labuk Bay.
A sa naissance, et jusqu'à ses 3 mois, le bébé langur argenté est jaune rouquin puis il vire au gris anthracite.
Nous avons tous quatre pu leur donner de longs haricots, mais Anton-E testait en plus leur agilité...
... et l'on a pu constater que c'est un petit singe bien malin.
Avec les grains de haricots il a aussi testé son intelligence... ou probablement son odorat. Il lui a fait voir les grains puis les a cachés dans une main (dans son dos), pour après montrer les deux. Le petit singe a regardé curieux les 2 mains, les a observées, puis a délicatement pris une main, l'a retournée, ouverte et pris sa récompense.
Encore un souvenir mémorable!

samedi 18 septembre 2010

Trachypithecus cristatus ... bonjourus

Les autres singes qui nous ont fascinés à Labuk Bay, ont été les Semnopithèques à coiffe aussi appelés Langurs argentés.
Pour la dernière session nourriture, nous sommes arrivés plate-forme B (au centre d'accueil) en avance car il y avait une présentation vidéo sur les proboscis que nous n'avions pas vu lors de la programmation du matin. En cours de diffusion, la porte s'est entrebâillée et Adam nous a discrètement fait signe de sortir. "Mince, on n'a pas finit l'histoire en cours!", oui, mais en revanche il nous a offert une exclusivité auquel aucun autre n'a eu droit vu qu'ils avaient des chauffeurs de taxis, pas des rangers. Encore milles fois merci!
Seuls à nouveau, nous avons profité des Langur de près, de très près ... et même de leur donner à manger de longs haricots. Contrairement à ce que l'on croit, les singes ne mangent pas de bananes, c'est l'homme qui a changé ses habitudes. Dans la jungle, ils ne les prennent pas ceci fait qu'au sanctuaire ils respectent leur diète naturelle et ne donnent pas ce qu'ils ne mangeraient pas au naturel.
Au bout d'un long moment à s'émerveiller de les voir évoluer tout autour et parfois même essayer de chiper la nourriture dans le dos du ranger qui tenait les haricots dans ses mains, Adam nous a donné quelques haricots pour que l'on participe.
45mn durant nous avons regardé, observé, nourrit et photographié ces charmants petits animaux.
Adam a donné des graines dans sa main, puis nous en a offert pour que l'on essaye à notre tour. Pascal a été tellement surpris par la sensation dans sa main qu'il a fait une drôle de tête!
Quand les autres visiteurs sont sortis de la salle de projection, les singes ont encore été autour 10mn durant puis les rangers ont commencé à jeter les haricots plus loin dans l'herbe. Avant de partir, l'un d'eux a grimpé sur un rebords et j'ai bien aimé son attitude "je vous observe moi aussi". Le spectacle a vraiment été tout autour de nous!
Une merveille de journée!

jeudi 16 septembre 2010

Nasalis Larvatus

Macaque, proboscis ou langur argenté sont les singes communs rencontrés au Labuk Bay. Au centre d'accueil ils avaient plusieurs tableaux peints sympa!
Les macaques sont assez courant mais nous ne les avons pas vu. Heureusement car ils ont tendances à s'approcher trop des gens et devenir agressifs ceci surtout dans des lieux plus habités pas ici dans la forêt. Il ne faut surtout pas les nourrir ou les encourager avec chips ou boisson, c'est un mauvais service à leur rendre. Ils doivent rester des animaux sauvages c'est-à-dire vivant dans la nature et pouvant se débrouiller sans l'homme.
Nous ont a adoré les proboscis. Tout en eux nous a attendri: le petit nez relevé des femelles, le beau pelage des males, les bébés tout 'trognon'...
Ils vivent à l'état sauvage dans la forêt tropicale près des mangroves. C'est un singe endémique de Bornéo et une espèce en danger vu que son territoire se réduit chaque jour. Les autorités font des efforts pour protéger ces forêts, mais l'attrait financier des revenus faciles avec l'huile de palme est un combat difficile à gagner.
Bien que sauvages, environ 70 individus ( 30 à l'origine du sanctuaire) viennent prendre de la nourriture sur les plate-formes aménagées. Les rangers leur donnent des pancakes fait de farine de mais et de courgette, non sucrés bien sur et des tranches de pastèques.
Ils se nourrissent aussi dans la nature de jeunes poussent. La mangrove étant toxique, ils ont deux estomacs, le premier ayant des bactéries permettant de tuer les toxines.
La vie s'organise en groupes bien distincts, avec l'alpha mâle qui aura son harem de femme et les autres mâles dominés par l'un des leur dans le groupe de "bachelors".
Si le mâle a un gros nez, la femelle en a un pointu qui remonte. Son bébé qui reste auprès d'elle jusqu'à ses 3-4 ans a intérêt à bien s'accrocher quand elle grimpe au arbre.
La femelle peut avoir un bébé par an qu'elle porte 6 mois. Quand il devient un petit adulte de 3-4 ans, le mâle sera chassé par le père ou tué s'il refuse de partir, et devra rejoindre le groupe des bachelors tandis que la femelle deviendra femme... de son père!
Un petit aventureux... de quelques secondes!
Lorsqu'un mâle "bachelor" se sent prêt il va seul ou en groupe défier l'alpha mâle. S'il perd, soit il sera blessé et aura une grand probabilité de mort soit il attendra pour réitérer une attaque. Une fois vainqueur, il gagne aussi le harem ... en principe car c'est au final la femelle dominante du harem qui aura le dernier mot sur le choix de ce nouveau mal ou non. Oui au nouveau, ou choix d'un autre, ou non elle garde l'actuel.
Sasuke, Naruto et Bullat avaient combattu Jonathan. Bullat était alors devenu le nouveau alpha mâle, mais cela n'a duré que 3-4 mois jusqu'à ce que Naruto le défie à son tour et gagne. Aujourd'hui Naruto est le mâle dominant du harem et Sasuke celui des bachelors.
Quand un nouveau alpha mâle prend possession d'un harem il tue tous les bébés qui sont encore dépendant de leur mère (- de 2 ans environ) comme ils ne sont pas de lui.
Les rangers pour appeler les singes ont fait de drôle de bruits et ont les a vu apparaitre en sautant ou plutôt volant de branches en branches. Extraordinaire cette agilité d'autant que certaines branches pliaient plus que désiré et qu'il leur fallait vite en changer en cours de route. Beau ballet!
Les plate-formes sont à distances raisonnable pour leur paix tout en étant assez proche pour que l'on puisse les observer et photographier. Le meilleur moment a été le matin quand à 9h30 nous étions seuls pour profiter du spectacle. Pas d'intrus sur nos photos!

Il n'y a pas de saison des amours et le male dominant peut s'accoupler 20x dans la journée si l'envie lui en prend. Son appendice vu la couleur est appelé "red lipstick" rouge à lèvres. Moi, étant vaguement daltonienne j'ai eu du mal mais je me suis "rattrapé" en zoomant sur les photos! Il ne faut rien rater n'est-ce pas? On n'y retourne pas tous les jours!!

mardi 14 septembre 2010

Moi, Jonathan Proboscis

Bonjour,
Je me présente je suis Jonathan un proboscis espèce de singe endémique de Borneo où je vis au Labuk Bay. Ce sanctuaire a acheté le terrain pour nous créer un réserve protégée de la destruction massive de nos forêts au profit des palmiers à huile de palme, commerce hautement lucratif.
Je suis un mâle et ait été dominant pendant bien 9 ans jusqu'à ce que 3 'bacheliers' d'un groupe, situé à 2km de là (Sasuke, Naruto et Bullat) ne viennent me détrôner. A l'issue de ce combat, j'ai été blessé au pied et est du m'incliner. En général une blessure pour nous est rédhibitoire car l'on ne peut se soigner et l'infection prend le dessus. La plupart du temps le perdant blessé ne survit pas. C'est "areki" le cycle de la vie comme ils disent ici.
Heureusement pour moi, il y avait des rangers et je suis resté tout près. Ils m'ont nourrit et ont même mit des médicaments dans ma nourriture à mon insu, ce qui m'a permit de retrouver ma santé, mon beau pelage et ma vigueur.
Regardez comme je suis beau aujourd'hui! Je suis toujours aussi fier et avec mon beau nez, et mes bruits bizarres diraient les touristes, j'attire encore les femelles. D'ailleurs, récemment 3 de mes anciennes femmes m'ont rejoint et je me sens bien.
Mon bel appendice est ce qui attire les femelles et je suis très doué "nasalement", mais au final c'est tout de même elles qui choisissent si c'est oui ou non en bougeant la tête de droite à gauche. Ensuite nous ferons l'amour tout en douceur.
Je suis un excellent nageur comme tous ceux de mon espèce et je me sers de mon nez aussi comme un tuba.
Aujourd'hui les seuls séquelles de ma destitution sont un léger boitement. Comme j'ai longtemps pour ne pas dire toujours vécu dans cette zone, je n'ai jamais voulu partir et du moment où je ne m'approche pas trop du groupe comprenant l'alpha mâle et son harem, celui-ci me tolère.
Du coup, ayant été un peu solitaire je me suis habitué à m'approcher des gens sur la plate-forme où l'on nous donne pancakes et pastèques ce qui ravit les vacanciers. Une règle absolue: Ne me touchez pas et n'essayez pas de me prendre ma nourriture.

Si vous me respectez, et bien je vous enchanterai de ma présence. Film et photos sont les bienvenue. Soit, je suis un peu bruyant quand je mange la bouche ouverte... mais à chacun ses petits défauts.

dimanche 12 septembre 2010

Labuk... c'est notre truc.

Oggi, nous avons choisit de passer la journée parmi les singes proboscis. Peu savions nous que nous découvririons bien d'autres merveilles.
Tout d'abords grand coup de chapeau à Célia qui avait des semaines auparavant fait des recherches approfondies qui nous ont permis de profiter au mieux... au delà de nos espérances de cette journée. Sachez qu'un petit tour sur trip advisor est un must pour trouver tous les trucs et astuces du genre "arrivez tôt pour la 1ère session repas", "prenez un guide".... Célia a aussi été en contact mail avec le centre et du coup nous avait tout réservé d'avance: transport/guide du centre/repas. Ils ont été top!
Juste une petite frayeur au départ quand à 8h05 notre guide qui devait nous prendre à 8h n'était pas là. L'hôtel nous a gentiment laissé téléphoner et là notre guide nous dit qu'il est en route dans les embouteillages et qu'il en a pour 20 mn. Si je vous dit que le centre est à 20mn en voiture et que les routes sont proches de désertiques, vous comprenez bien vite qu'il a seulement oublié de partir!
Faute bien vite pardonnée surtout après cette journée de rêve! En route déjà, Adam nous a expliqué le centre et le mode de vie sauvage ou semi-sauvage pour certains des animaux en pleine jungle. Il nous a fait beaucoup rire car il nous parlait et nous on regardait la route avec attention car il était assez volubile. Il disait: "je vous explique maintenant?" et vu qu'il conduisait et que l'on estimait qu'il devait y mettre toute son attention nous répondions poliment: "non, plus tard, cela nous ira". "Bon d'accord, alors voilà, Sabah est....."
Adam a été parfait car c'est un ranger du centre et il connaît tout. Il nous a initié à son monde et montré des choses qu'aucun chauffeur de taxi, avec lesquels les gens venaient, aurait pu dire, faire ou connaître. Je ne saurai que trop le recommander : adam sassang (+6019-8997185)
La 1ère des règles était d'arriver tôt pour assister au 1er repas platform A. Comme c'était de "bonne heure" nous étions les seuls à observer les singes proboscis et dieu que cela restera à jamais gravé dans nos mémoires. A lire dans les prochains blog.
Comme il y a beaucoup de marécages, la plupart du temps nous marchions sur des chemins surélevés en bois. Nous avons vu des crabes avec leur terrils/terriers, de magnifiques papillons, toiles d'araignées et aussi cet espèce de triton un peu grenouille-sirène.
Par 2 fois en même temps que les singes sont nourris les calaos. Ce sont de magnifiques oiseaux assez gros ( env. 70cm) avec un drôle de bec. La partie supérieure appelé bill (en anglais) donne son nom anglais hornbill et n'est pas un os plein mais plutôt un "rayon de miel". Il y en a différents types mais nous n'avons vu à plusieurs reprises et en différents lieu que celui-ci, le Calao Pie. En fait, il est le seul de son espèce qui s'approche des habitations pour se nourrir principalement de fruits. Il vit en couple ou petits groupes et malgré sa taille imposante il a un vol peu bruyant bien que "chaotique".
L'aigle s'est lui aussi approché et a observé les poissons sur une plate-forme pour lui, mais Adam nous a dit l'après-midi qu'il avait attendu que tout le monde soit parti pour venir se sustenter.
Vers midi, nous sommes allés au restaurant du sanctuaire ou nous avons mangé... des noodles! Là nous avions le temps de nous reposer/balader et découvrir les loges/chambres qu'ils ont plus tout un chemin en hauteur... toujours pieds nu vu qu'il faut préserver le bois. Aie, il fait un peu chaud sur le bois avec nos petons tendres!
La phrase que nous retiendrons d'Anton-E: "On ne marche jamais par terre ici!". Il y avait tout de même des tatanes vers l'entrée de ce passage pour ceux qui le désirent. Quelques hamacs, nous ont offert un bon moment de détente.
A notre arrivée au restaurant Adam nous a fait passer derrière vers les logements du personnel pour nous faire découvrir le lézard monitor... oui, le cousin du dragon de komodo! Ne vous fiez pas à sa jolie langue bleutée, c'est un carnivore aux muscles puissants qui se défend si besoin queue, dents et ongles. Il est très répandu et vit toujours proche d'un cours d'eau. C'est un excellent nageur d'ailleurs.

Dans l'après-midi la loutre aussi a eu droit à un casse-croûte. Après son repas, et cela est un rituel quasi journalier, repue, elle est allée s'allonger pour sa sieste sous le bâtiment (puisque tout est sur pilotis) sur la dalle de béton tout près d'un chien qui n'a même pas bronché une oreille.
Je ne saurais trop vous recommander à nouveau de consacrer une journée entière à ce lieu tant il y a à découvrir.... à suivre...

vendredi 10 septembre 2010

Selamat Patang...

Bon après-midi!
... et encore vous n'entendez pas l'accent!
Après notre 1/2 barre de céréales, nos barres chocolatées et notre eau en guise de déjeuner, nous sommes repartis faire plus de chemins toujours seuls.
Nous avons vu de beaux insectes, très souvent avec du bleu.
Le centre était annoncé en fermeture pour 17h donc vers 16h nous sous sommes dirigés vers la dernière partie non vue, le jardin des fleurs.
Nepenthes burbidgea Nepenthes raflesiana
Il y avait de magnifiques spécimens de plantes carnivores, les Nepenthes. La "fleur" provient de l'extrémité d'une feuille qui va peu à peu se recourber, s'aplatir, s'élargir, s'enfler pour enfin ouvrir un piège ingénieux et efficace. Le piège est situé au bout de chaque feuille ou presque. C'est une urne dont la taille peut atteindre 30cm, recouvert d'un opercule empêchant la dilution du liquide digestif par l'eau de pluie. L'entrée est bordée d'une zone brillante recouverte d'une substance sucrée (nectar) souvent rouge vif. L'insecte y est attiré, glisse contre la paroi interne, est anesthésié puis dissout par les sucs.

Le top a été la section des orchidées. Juste magnifiques ces formes et couleurs!
Voilà, il est .. oups 17h passé, de plus il se met à pleuvoir et ici quand il pleut c'est comme le nom de la forêt... tropical! Heureusement l'accueil est tout proche, mais... il n'y a plus personne. 17h sont passés et les employés aussi. Heureusement que l'on n'est pas paumé parmi les nombreux chemins. Ils n'ont pas l'air de se soucier de ce que deviennent leurs clients. Il est vrai qu'il ne restait que nous 4 et 2 soeurs qui elles devaient encore trouver un transport pour rentrer sur Sandakan à 1/2h d'ici. Pas une mince affaire dans un lieu si isolé!
3/4h de pluies torrentielles et d'attente sous le porche puis retour 20mn à pied vers notre logement, super contents de notre journée de découverte.
"Le repas? et bien ce sera de suite car on a super faim" Un bon petit curry ou des noodles il n'y a rien de mieux pour nous caler.

mercredi 8 septembre 2010

Selamat Pagi...

Bonjour !
Pour notre première journée nous avons choisit de marcher 20mn pour aller au centre de découverte de la foret tropicale en n'ayant pas trop d'idée sur le temps que l'on y passerai et ce que l'on verrai. En Ecosse on a connu des lieux qui ne prenaient pas plus d'une demi-heure donc nous avons pris notre réserve d'eau, nos barres de céréales et n'étions pas surpris qu'à l'hôtel on nous dise qu'il n'y avait pas de restauration.
Dès l'arrivée nous avons aimé ce joli lac et les reflets. L'entrée coûte Rm 10 (env € 2,2) et l'on est libre de naviguer à notre guise avec un plan car il n'y avait pas de guide. De la journée ... et oui nous y avons finalement passé de 11h à 17h... autant dire que nous sommes reparti la fin au ventre!... nous n'avons pas non plu rencontré grand monde. On se sentait vraiment seuls au milieu de cette forêt!
Le pont a été une expérience marrante car vu la longueur nous n'attendions pas que celui de devant ai traversé, ce qui fait que cela remuait pas mal. Un truc : avancez le même pied que celui devant ainsi les planches penchent dans la même direction et ne partent pas en "gondole".
Hormis de nombreux chemins au ras du sol, il y avait aussi des tours qui nous menaient haut dans la canopée, certaines reliées par d'immense passerelles. En montant cela permet "d'observer les arbres à tous les étages" et d'en haut la vue est fabuleuse. Celle-ci a 166 marches et le 1er étage est a 16 m. Les 2 autres avaient respectivement 102 et 66 marches... et oui j'ai compté! Mieux vaut être en forme!
La végétation est très dense et l'on a découvert toutes sortes de troncs et lianes avec des formes étranges.
Les arbres sont tellement géants que certaines feuilles sont quasi aussi grandes qu'une demi Célia!
Un arbre très courant dans cette foret, est le bois de fer ou Bélian (eusideroxylon zwageri). Il peut atteindre les 50m et vivre plus de 1000 ans. Etant un excellent bois pour la construction (navale, maisons..) il a été surexploité et est devenu une espèce en voie de disparition. Aujourd'hui il est protégé en Indonésie et sur Bornéo ce qui n'empêche malheureusement pas le trafic illégal par les chinois principalement. Sa croissance est très lente et sa culture en plantation très difficile ce qui le rend d'autant plus précieux.
Son tronc a du inspiré les tenues militaires, le camouflage est parfait!

Hourra, notre 1er singe... un macaque, très commun dans ces forêts. il s'est baladé au dessus de nos tête indifférent à ces 4 personnages qui l'observaient. Sa diète se compose de jeunes feuilles mais aussi de petits animaux.
Au Labuk il y en qui mangent même des crabes. Ils se servent de leur longue queue qu'ils mettent dans le trou du crabe, celui-ci l'attrape et le singe n'a plus qu'a tirer pour l'extraire. Ensuite il attrape sa queue avec le crabe au bout et frappe ce dernier sur une pierre pour le briser et pouvoir le manger.
A Bornéo il y a plein de serpents, surtout des cobras mais malgré nos yeux grands ouverts à scruter les arbres et sous bois nous n'en avons point vu. En fait on voulait en croiser mais je crois que l'on aurait bien eu les jetons si un cobra s'était planté devant nous!
Pas de loris non plus. Ce petit animal lent à énorme yeux. En fait il est plutôt nocturne et la balade de 2h que l'on devait faire un soir a été annulée donc pas vu.
Vu cependant les sangsues, ces espèces de mini vers gigotants beurk! par 2 fois j'en ai vu un sur ma jambes, Célia un aussi, mais fort heureusement m'en étant aperçu de suite je l'ai "giglé". Des vacanciers rencontrés nous ont dit que cela ne faisait pas mal mais on saignait. En fait il s'accroche aux chevilles, bas des jambes, au besoin remonte plus haut si l'on est protégé et boivt le sang puis s'en va repu laissant la personne tachée de sang. Cela ne les avait cependant pas fait souffrir ni rendues malade. Sympathique n'est-ce pas?