samedi 26 février 2011

I ... comme Ilots

   Comme il y a des vols le soir repartant sur Maurice vers 22h, cela permet de profiter un max d'une journée entière. Par JC du kite surf (au Morne) nous avons eu le numéro de Youle un prof de kite-surf mais qui peut aussi organiser une sortie en bateau pour la journée. La saison du kite étant plus en hiver (mai-sept) nous n'avions pas prévu d'en faire. En revanche une sortie pêche et découverte d'îlots nous tentait bien. Partant du Mourouk, le point de rencontre était sur la droite, à 5mn de marche sur la plage. C'est Jean-Paul (4) un pécheur local, qui nous a accueilli et c'est dans son bateau que nous sommes partis.
   Rs 900 par personne la journée je vous recommande cette sortie. Le nom de Youle et son numéro de tél est donné dans les guides. Lui est réputé pour le kite et d'après JC il est excellent dans son sport.
 Le soleil était au beau fixe et le lagon de rêve! J'adore les contrastes entre parties profondes et les autres moins où l'on peut souvent se tenir debout (1).
 Nous avons démarré par la pêche à la traîne et avions notre canne avec un moulinet (2). Je n'en avais jamais utilisé, néanmoins j'ai eu la chance du débutant en pêchant le premier et d'ailleurs plus gros poisson de la journée. Nous allions nous arrêter pour nager avec nos masques-tuba-palmes et tout en rembobinant, ma canne a plié d'un coup. Quand on ne connaît pas la sensation je dois avouer que cela fait drôle et qu'on ne sait pas trop si c'est réel ou pas. D'ailleurs comme la tension n'était pas constante j'ai cru à un moment que le poisson s'était sauvé. J'ai enroulé, enroulé et dieu que ce fil était long! Au bout il y avait une carangue gros yeux. Alors là j'étais super fière (3) ! Le reste de la journée, je n'ai rien repêché... à part "de la salade" c-à-d pour les néophytes un paquet d'algues. On s'aperçoit vite de la différence car la tension est constante ... avec la salade! ☺☺☺
  Après notre baignade par une eau à 29˚, nous sommes repartis en direction de l'île aux chats (2) qui semble-t'il prend son nom de sa forme vue du ciel. Les eaux étaient extraordinaires! L'île est peu fréquentée vu que le tourisme reste peu développé ce qui en fait un endroit sauvage encore bien préservé. Intimité assurée!
   Pendant que J-P et Y préparaient notre repas, nous sommes partis faire le tour de l'île. Chaussures, et protections (solaires ou vestimentaires) sont de rigueur car le soleil mort et avec les alizés on ne s'en rend pas toujours compte. Au départ il y avait comme un chemin tracé dans les broussailles (4) mais après il n'y avait plus trop de chemin et il fallait quand même se tortiller (6) pour 'éluder' les piquants! Ensuite nous avons longé la côte faute de voie praticable (3). Les chaussures ont souffert sur les coraux 'acérés' et mieux vaut avoir des semelles un peu épaisses car le pied-nu est impossible dans cette zone... à moins de marcher carrément dans le lagon.
  Nous avons mangé sous la fraîcheur des filaos (1), puis en guise de digestion sommes allés dans une eau à 30˚ (5). 
  Le temps s'est arrêté!
   Bien sur il a bien fallu repartir à un moment donné et nous avions d'autres découvertes à faire. L'îlot le plus proche du Mourouk est Hermitage et c'est là que nous avons fait notre 2ème escale. Comme elle est en relief, nous avons escaladé et profité de la vue sur le lagon côté Mourouk (1) et direction le sud -aéroport (3). Notre barque nous attend, tout en bas!
  Au sommet la borne a servi de tabouret!! (2). La veille en partant en taxi comme la luminosité était belle, nous avions eu une belle vue sur ce lagon (4) que nous avons parcouru en bateau avec en 1er plan l'îlot Hermitage et plus loin en longueur l'île aux chats avec l'île plate juste derrière.
  Bien belle journée, biens beaux souvenirs et surtout bien belle pêche pour Jean-Paul qui n'a pas chaumé pendant que nous nagions tant dans le lagon vers la passe avant mangé que devant l'île aux chats. Carangues, vieille et mérous furent les prises (5).
  Notez tout de même que le plus gros c'est moi qui l'ai pêché! Et oui je me répète, mais on a le droit et le devoir d'être fier, n'est-ce pas? Jean-Paul nous a dit que c'était une bonne journée pour lui et il allait vendre sa pêche dès notre arrivée. Merci J-P et Youle nous aimerions vous dire nous reviendrons c'est sur! 

mercredi 23 février 2011

R ... comme Randonnée.

  Un des premier conseil que l'on nous ai donné pour découvrir l'île c'est de la parcourir à pied, notamment emprunter les chemins côtiers créés par les passages des pêcheurs. De l'avis de tous, on se doit de faire la partie la plus belle qui est dans l'est entre Saint François et Anse Mourouk. 
   Nous avons donc choisi de partir du nord-est pour descendre sur notre hôtel. Nous sommes donc partis en taxi pour la plage de Saint François, notre point de départ. Comptez 3 bonnes heures pour en profiter sans se presser et même plus si pause baignade. Attention cependant car de nombreuses zones ont de forts courants et sont déconseillées à la natation. La barrière peut-être très proche et cela brasse plus.
   Le départ s'est fait dans une forêt de filaos et très vite nous avons rejoint la côte avec ses roches déchiquetées. Il vaut mieux avoir de bonnes chaussures car la roche est assez découpée voir coupante! 
   La vue est un ravissement constant et l'on s'est surpris à s'arrêter pour observer le va et vient des vagues. Le chemin est à deviner parfois et à un moment nous avons escaladé les strates pour rejoindre un plateau et poursuivre notre route côtière.
  Il y a pleins de criques appelées anse ou trou et il n'existe pas d'accès par la route ce qui en fait une côte sauvage, isolée et quasi inhabitée.
   Les plus célèbres sont Trou D'Argent (1,2) et Anse Bouteille (4,5). Il nous faudra d'ailleurs y retourner car une "Belle Rodriguaise" nous expliquait qu'elle venait là vers 5 heures du matin regarder le lever de soleil et se baigner dans une eau couleur turquoise avec énormément de poissons à voir. Pour une première découverte nous n'avions pas prévu nos palmes et masques, mais cela nous a fait très envie. A refaire donc!
  L'érosion du sol et les assauts de la mer durant les tempêtes et cyclones ont creusé les roches (7) mais aussi rongés la pierre jusqu'à la faire tombée par blocs entiers dans le lagon (3).
   G une de mes amie "marcheuse" m'avait dit d'aller absolument manger chez l'habitant et spécifiquement chez Françoise Baptiste à la Belle Rodriguaise. Sa maison d'hôte qui a des chambres dans de petits bâtiments fait aussi table d'hôtes et à une vue spectaculaire sur le lagon. Elle se trouve à Gravier qui s'est révélé être à une petite vingtaine de minutes du Mourouk, le long de la plage ce qui fait que c'était une fin de promenade parfaite. Nous avons été accueillis avec un jus de limon rafraîchissant, puis  avons mangé des plats typiques avec entre autre, galettes de manioc, ourite, poulpe, papaye en salade et patate douce. En dessert, une délicieuse salade de fruits exotiques locaux (papaye, ananas, fruit de la passion et banane). Rs 400 / pers tout compris, cela et la gentillesse des hôtes, je recommande cette adresse fortement.
  Sur la plage de Gravier j'ai aimé le kréol inscrit sur cette poubelle. Pour comprendre facilement mieux vaut lire à haute voix! 
   Une journée délicieuse qui s'est terminée par un bon bain de mer dans l'océan devant l'hôtel. 

dimanche 20 février 2011

D ... comme D2 et Danses

     L'île se développe doucement au niveau touristique, tout en essayant de se préserver. Pour cela pas de grands hôtels luxueux mais plutôt de petites unités comme au Mourouk (ci-dessous) d'une trentaine de chambres plus une villa, ou de nombreuses maisons d'hôtes et pensions de familles très abordables. Attention toutefois au terme climatisation mal employé parfois et quand au plus chaud il n'y a qu'une maigre palle qui tourne pour rafraîchir. Choisissez en connaissance de cause!
   Pour les mauriciens, le bouche à oreille est fort utile. Pour les autres fiez vous aux guide je suppose!!

   Nous, nous avons opté pour le Mourouk (3), sur recommandations et mais avouons-le aussi car nous sommes plus habitués à l'hôtellerie et dans l'inconnu nous souhaitions garder des repères. Les prix étaient très raisonnables avec Rs 4445 (€100 env.) en demi-pension pour 3 personnes dans une chambre. En arrivant nous avons même demandé les disponibilités et Célia a eu sa propre chambre pour juste un peu plus (+ Rs 815).
   Les 30 chambres réparties en bungalows de 3 (1) ont leur petite terrasse avec vue sur les jardins dominant le lagon (2). Les noms sont attribués par lettres de A à J et nous étions dans le D pour Découverte. Simple, mais confortable on a beaucoup apprécié (4 - chambre D2). Un léger reproche pour l'épaisseur des murs. On aurait dit du carton-pâte tant on entendait les conversations du voisin!
    Les jardins malgré la sécheresse évidente regorgent d'arbustes fleuris comme les camélias, hibiscus ou bougainvilliers, mais aussi d'arbres fruitiers comme le célèbre limon de Rodrigues croulant sous les petits citrons, ou les vacoas. Je leur demandais s'ils mangeaient les fruits du vacoas car je n'en ai encore jamais eu l'occasion, mais la réponse fut : " non pas ici, mais à la Réunion oui ils les mangent"! Etrange pour un pays qui n'a que peu de ressource de se priver de celle-ci. D'un autre côté n'en n'ayant jamais mangé, peut-être que ce n'est pas super bon? Nous avons vu sur l'île d'immense figuiers de Barbarie, et là non plus ils ne les mangent pas. Il faut dire que comme pique doigts il n'y a pas mieux. Dans la propriété et tout autour sur la plage, de jolies poubelles qui rappellent les bungalows (5) ont été disposées.
   Nous avons eu la chance d'y être un samedi soir ce qui nous a permit de découvrir le séga local, ou Séga tambour, qui est un mélange musical d'influence aussi bien africaine, malgaches qu'européenne. Ils utilisent des "tambours", accordéons diatoniques, triangles, malloches (2 baguettes en bois frappés l'une contre l'autre) et autres percussion réalisées "maison". Les danses s'appellent Mazok (mazurka), Laval (valse) ou Kotish (scottish), mais aussi séga quadrille ou kordéon. 
  On s'est laissé porter par l'ambiance et même emporter par les danseurs pour tournoyer avec eux!

jeudi 17 février 2011

O ... Comme Ourite

 Un métier essentiellement féminin est celui de piqueuses d'ourites. Outre le fait de s'occuper de leur famille en général nombreuse, de leur lopin de terre et de leurs bêtes, beaucoup de femmes se transforment aussi en pêcheuses de poulpes (les zourites) métier difficile et rapportant peu.
   Cette pêche (1), ne peut se pratiquer qu'une dizaine de jours par mois pendant les périodes de grande marée car les femmes sont déposées au milieu du lagon avec de l'eau pouvant aller des chevilles ou au plus haut à la taille. Elle restent des heures (env 4h) à parcourir le lagon et chercher les 'cases' (maisons) des ourites avec une pique en feraille (baguette). Un point de repère sont les petits tas de déchets que laisse l'ourite tout près de son trou. La surpêche et la destruction du lagon essentiellement due au piétinement et brisage des coraux font que les ourites sont nettement moins nombreuses et migrent vers des zones plus calmes, intactes que les pêcheuses finissent par investir aussi!
   Il y a très peu d'hommes exerçant ce métier, mais ce qui m'a le plus surprise, c'est d'apprendre que parmi ces centaines de piqueuses d'ourites seules 3 savent nager!
   Quand elles reviennent de leur pêche, les prises sont pesées directement sur la plage puis vendues aux sécheuses d'ourites (4) qui les "étendent" pour qu'elles sèchent (2,5) 4 à 5 jours durant. Un grand nombre se trouvent à Tamarin... et oui!... sur la côte sud-est non loin de Port Sud-Est. Il est possible de s'arrêter et d'acheter des ourites séchées directement auprès des sécheuses (3) entre Rs 250 et 350 l'une selon le poids.
Regarder les pêcheurs, ralenti le temps. Une grande majorité utilise des barques sans moteur et se déplace soit avec une voile de toile montée sur un mat en bambou (1,2), soit dans le lagon peu profond avec une longue perche (5). De nombreuses barques équipées de moteur ont aussi une voile que le pêcheur garde enroulée à l'intérieur.
  La pêche se pratique avec du simple fil de pêche de la côte (3) ou d'un bateau, avec des cannes ou à l'aide des casiers déposés au fond (6). On a vu des casiers en ferrailles, mais la plupart étaient en tiges de bambou et pour les assouplir et pouvoir les tresser, un peu comme pour l'osier, ils sont laissées dans le lagon (7).
   Des barques il y en a de partout et certainement plus que de véhicules roulant sur l'île! On a croisé Manchester United mais aussi Sarko 1er!! 
  Très souvent le samedi elles sont mises à sec vu que le dimanche jour du seigneur est en général celui du repos. Cela permet l'entretien régulier pour éviter aux algues et autres crustacés de s'y fixer. Vu qu'elle sont dans des lagons souvent peu profond, elle ont "un air échoué". Il est fréquent d'observer l'entraide quand il s'agit d'en tirer une en zone navigable.

lundi 14 février 2011

R ... comme Rodrigues

  
Toute personne habitant à Maurice se doit d'aller au moins une fois visiter sa petite soeur Rodrigues. C'est la plus petite et la plus éloignée des îles des Mascareignes qui regroupe La Réunion, Maurice et Rodrigues. L'île est à 574 km au nord est de Maurice (et pour Célia à 4800 km de l'Australie!) et ne fait que 17,7 km de long pour 8,45 km de large pour une superficie d'environ 104 km2. Ses coordonnées sont de 63˚20'-à 30' longitude et 19˚40' à 46' de latitude.
  Rodrigues vient du nom du portugais Diego Rodriguez qui l'a découverte en 1528, mais à l'époque il n'y avait pas eu colonisation. Elle intéressa les Hollandais un moment (1601,1611 et 1644) mais ils ne s'y installèrent pas. 
   L'île est entourée d'un vaste lagon avec une barrière de corail par endroit à 7,5 km au large de la côte. D'ailleurs la superficie de ce lagon représente deux fois la surface de l'île elle-même.
  Rodrigues comprend 18 îlots et l'arrivée en avion est splendide avec ce survole de barrière et ces différentes couleurs. Probablement aussi ancienne que Maurice, 8 à 10 millions d'années, elle se format au moment où la lave s'échappa des fonds marins créant un cône volcanique. L'ile est composée de basalte (lave) mais aussi de dépôts de calcaire (ex: sable de corail consolidé accumulé grâce à l'action du vent il y a 80000 années dans le sud-est à Plaine corail).
   En 1685, après la révocation de l'Edit de Nantes, les protestants français furent persécutés. Henri Duquesne lui-même réfugié en Suisse imagine une colonie sur une île idyllique La Réunion. En 1691, François Leguat joint ce groupe de huguenots, mais ne sut jamais en partant que l'ordre avait été donné d'aller sur Rodrigues et non la Réunion. Il séjourna sur l'île 2 ans avec 7 hommes.
   En 1794 Phillibert Marragon et sa femme vinrent s'installer à Rodrigues et furent les 1ers colons à habiter de manière permanente et surtout les 1ers exploitants agricoles. A leur mort en 1826, l'île comptait 123 habitants. Leur tombe (ci-dessus) est à Union pas loin de Port mathurin et voisine le nouveau monument érigé en 2006 à la mémoire des esclaves (photos ci-dessus - pyramide vue des 4 côtés). 
   Les premiers animaux purent s'établir quand l'activité volcanique cessa sur la majorité de l'île. Pendant la période glaciaire, le niveau des eaux étaient plus bas et les îles apparaissaient plus. Ce fut probablement durant cette période que les espèces passèrent d'île en île, colonisant des endroits à présent isolés et lointains.
Rodrigues a eu son "dodo" local ( ou Dronte Réunionnais) légèrement différent mais de même acabit en ce sens qu'il vivait tranquille sans prédateurs et ne volait pas. Seul Leguat en a fait un descriptif et un dessin précis de spécimen vivant. A l'époque il y en avait beaucoup, mais ils vivaient de manière solitaire d'où leur nom.
  "À partir de 1760, l'île connut son véritable peuplement. Une garnison française y fut stationnée et des colons s'y installèrent. C'est au cours des années qui suivirent que survint la disparition du solitaire de Rodrigues, environ soixante-dix ans après celle du dodo de Maurice, dont l'extinction de l'espèce se situe, selon les spécialistes, entre 1691 et 1693. " 
Plus sur le solitaire sur :  http://peerby.voila.net/solitaire.htm
  Rodrigues compte dans les 38000 habitants et sa capitale est Port Mathurin (photo).
"Lors du référendum sur l'indépendance, à plus de 97 % les Rodriguais ont refusé l'indépendance. Mais ils ont été mis en minorité par le vote de l'île Maurice et l'indépendance de La République de l'île Maurice a été déclarée le 12 mars 1968 sans scission territoriale de l'archipel1.
10e district depuis l’indépendance de Maurice en 1968, Rodrigues ne connut pas le même développement que l’île principale. En 2002, les Rodriguais votèrent afin d'élire leurs représentants à l’Assemblée régionale de Rodrigues, et l’île accéda à une certaine autonomie tout en faisant partie de la République." Voir plus sur :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rodrigues  

vendredi 11 février 2011

Le cata ou la cata ?

Après moult rebondissements, je peux dire que le mot est masculin et j'irai même plus loin en disant que ce fut le cata.. marrant!
  Il y a un peu moins d'un an R a mentionné l'idée de faire une sortie catamaran un mardi. Les mois passant, l'idée restée dans un coin de ma tête, est ressortie et nous voici à envisager cette balade dont nous avions rêvé. 
   Trouver une date quand il y a un grand groupe n'est pas chose simple et il faut écouter, faire un "plan de table" puis s'arrêter sur 2 ou 3 dates. Ceci fut fait. Ensuite il faut choisir la destination car pour les uns c'était non dans l'est, les autres non dans le nord. Après mure réflexion l'est de Pointe d'Esny à l'île au cerf, fut écarté car toute personne habitant à Maurice l'aura fait au minimum une fois. 
   Le nord moins fait tentait pas mal de monde mais après murs réflexions, 1h30 de route pour rejoindre le départ, c'est un "tue l'enthousiasme" sans parler de la même chose au retour.
   Ne restait plus que chez nous, l'ouest avec départ de Rivière Noire. La traditionnelle sortie que là aussi tout le monde a faite au minimum une fois est : dauphins du côté de tamarin puis "micro-croisière" jusqu'au Diamant et l'île au bénitier et retour. Pour nous ce sera, montée le long de la côte ouest jusqu'à Albion et même un peu plus. Parfait! Tout est décidé, arrêté, plus qu'à prendre nos maillots serviettes, crème et masque-tuba-palmes et nous partirons pour une journée entre amis...
  "Hop, hop, hop pas si vite, et pas si simple. Vous n'auriez pas oublié quelque chose par hasard?" 
 ... "Euh, non, je ne vois pas". Et bien janvier est la période cyclonique et il est vrai que le temps nous fait ... enfin, sauf pour ce qui est de la pluie qui arrose nos jardins et rempli nos réservoirs, des misères! 
  "Ha oui, bien sur il faut suivre la météo ...  Suivre, suivre d'accord, mais de là à s'affoler pour quelques petits déluges momentanés... on est à Maurice ou bien?"
   Et bien si, quelqu'un... ou plutôt quelqu'une s'est affolée... ne nommons pas c'est pas bien beau et c'est maintenant pardonné, enfin presque, on y travaille!!... et nous a repoussé notre journée de fête. Le mardi d'après étant un jour férié il nous a fallu remettre notre petite "croisière" au 8 février. Je vous dis pas la gestion des comptes entre ceux qui ne pouvaient plus venir, ceux qui allaient mais n'avaient pas encore payé et ceux qui du coup seraient disponibles pour rejoindre le groupe. Quelques cheveux blancs plus tard, nous voici en cette belle journée de mardi 8 probablement la plus belle globalement en 3 semaines, sur les quais de l'Anglers Club prêts à investir le catamaran Madiana 2.
 Sortie de Rivière Noire et direction Tamarin, rien que de très naturel vu que nous montons au nord... sauf qu'un skipper démarre son briefing en nous parlant des dauphins, puis du diamant et d'une sortie sur l'île au bénitier. "Qu'ouies-je, qu'entends-je? Dites donc le brave gars là, on lui a dit qui ont était, et la sortie que l'on faisait? Ils ont du rater la page de leur propre briefing ce matin et se mettre en mode automatique! Vite mes amis mauriciens, sortez votre accent et rétablissez-moi tout cela" Ouf, ce petit coup de frayeur passé... et 'l'ablation' de notre bateau rapide et d'un des skipper, nous voici tous d'accord sur la destination à prendre : "Le nord".
Côte ouest: Mont St Pierre (une pointe seulement), les 3 mamelles, le Rempart, les hauts de Chamarel, la Tourelle, et le Morne.
 Comme le lagon est étroit et dans l'ensemble peu profond, le trajet se fait dans sa totalité en océan. Océan qui avait d'ailleurs une couleur bleue soutenue des plus belle. Nous nous sommes régalés des paysages, de toutes ces montagnes que l'on grimpe ou contourne lors de nos multiples promenades et vues sous un autre angle.
 Longer la côte voulait bien sur dire remonter tout le long des 5 km de plages de Flic en Flac. Je soupçonne que dans ce chiffre de 5 km ils incluent quelques côtes rocheuses mais bon c'est un coin splendide avec d'immenses longueurs de plages fort appréciées.
Le phare d'Albion se profile à l'horizon.
   Albion ne fut pas perfide, mais accueillant et c'est tout devant le lagon que nous avons jeté l'ancre pour un premier "bain de mer". Que l'eau est bonne en ce moment! c'est juste délicieux de se glisser dedans.
  Moi quand je plonge ou suis en masque-tuba, c'est le bonheur quand je vois, découvre quelque chose de nouveau. Et bien dans le coin, il y avait tout plein d'oursins crayons cachés dans des coraux, et mon Pascal en a même trouvé un en "pièces détachées". Le croirez-vous si je vous dit, que lui le non nageur d'il y a 22 ans s'est mué en vrai sirène... euh, c'est quoi l'équivalent pour les hommes? et arrive même à plonger à quelques mètres en apnée. Mam je suis trop fière de toi! 
   Dans ce coin il y avait de jolis coraux, pas mal de poissons, et d'énormes oursins avec des piquants super longs. D'oursin crayon je n'en avait vu qu'une seule fois dans l'est du côté de Pointe d'Esny. Leur nom vient du fait qu'autrefois ils étaient utilisés comme ... je vous le donne en mille... crayon! J'étais émerveillée et fière de ma découverte, et Gen avait un petit sourire en coin car pour elle, c'était quelque chose de très commun... autrefois. Les temps ont bien changé et là aussi la collecte abusive a fait des ravages.
  La baignade fut suivie d'un bon barbecue (excellente brochettes de poisson entre autre) avec retour vers le sud. Dans la baie vers la Preneuse nous avons refait un saut très apprécié dans l'eau qui doit être au moins à 28˚.
  16 h signifie la fin de notre belle journée dont nous chérirons le souvenir dans nos coeurs et ce n'est qu'un au revoir puisque nous nous reverrons dès mardi prochain!

mardi 8 février 2011

Un éléphant ça trompe énormement

 En 2010, nous avons vu de vrais éléphants dans leur habitat naturel en Malaisie...

... un mimi éléphant porte clés sur mon sac...

...et surprise, l'un d'eux était même volant!
Bien sur il faut un peu d'imagination, mais moi je trouve cela très ressemblant; et vous?

samedi 5 février 2011

Dodo ne vole pas!

   Il n'a jamais volé d'ailleurs et vu le poids de celui-ci ce n'est pas encore pour aujourd'hui .
Avis aux soudeurs, on aime beaucoup ce dodo mais primo il n'est pas à vendre ... bien qu'il soit en expo dans un magasin!! ... secundo il ne rentrerai pas dans la valise. 
   Célia l'aurait bien vu sur son balcon de Reading!

mardi 1 février 2011

Tortue vole

   Passe Saint Jacques outre les requins et les raies, comme autre gros animal on voit de temps en temps des tortues.  Il ne semble pas y en avoir beaucoup malheureusement et par les dessins/taches sur la carapace j'ai déjà pu remarquer que j'ai vu la même 2 fois depuis que j'ai mon appareil photo. 
   Dès le 17 ème siècle les hollandais ont vu dans les tortues un excellent réservoir de nourriture. Plus tard du temps des français et des anglais c'est par centaines que les tortues de Rodrigues de terre ou de mer étaient amenés sur Maurice pour nourrir le peuple souffrant de famine. J'ai eu l'occasion de voir des carapaces accrochées aux murs dans des maisons locales.
   Ceci fait qu'il n'y a plus que très peu de tortues de nos jours ici et qu'en voir est un privilège et un spectacle merveilleux. 
Elle ne nagent pas, mais semblent voler! 
   Chaque fois que j'en ai aperçu c'était en fin de plongée hors de la passe, juste avant de remonter.