Intermède...

Petit Animal Blessé.

"Une larme roule sur ta joue, toi que je connais si gai, si enjoué, je suis triste de voir sur ce visage le signe de la peine. mais qu'as-tu donc?"
- Laisses-moi, j'ai mal, je veux être seul à panser mes plaies."
"Regarde autour de toi comme le monde est beau. Admires ce ciel bleu, ce soleil qui réchauffe le coeur."
- Laisses-moi, j'ai mal. Mon coeur me serre et est inondé. Je pleure de tout mon être et j'ai besoin d'être seul, de me ressourcer. Je souffre et tu ne peux rien y faire. Laisses-moi, j'irai mieux, mais là, je ne peux plus. Je veux être dans mon petit trou et doucement retrouver la joie de vivre qui est en moi, qui m'habite.
" Mais je ne peux pas te laisser au bord du chemin, moi aussi j'ai besoin de compagnie, j'ai besoin de toi pour vivre, rire.
- Rire, oui, cela fait du bien, mais pour moi pas trop fort car là aussi j'aurai mal... ma gorge.
"Le bonheur cela se partage et j'ai besoin d'un ami pour cela. Le crier aux quatre vents où personne n'entend et ne peux en prendre un petit bout pour lui, ce n'est pas du bonheur. Tu sais, c'est comme l'amour en donner ne te prive pas et le partage en est si bon.
- Oui... le bonheur, je l'ai en moi, mais il est enfoui, bien caché. Oh, il n'est pas loin, je le sais; mais là mon coeur est noyé et je dois l'assécher.
"Tu veux en parler?"
- Non, laisses-moi, j'ai mal. A quoi bon parler, être écouté mais pas entendu. Non, laisses-moi.
"Non, alors on fera un bout de chemin et je partagerai ta peine pour que tu retrouves vite ton sourire qui te vas si bien. Et d'abors, pourquoi cela passera?
- Je ne sais pas mais je me connais. Je me replie sur moi, me panse, lèche mes plaies comme un animal blessé car les cicatrices peuvent être invisibles mais tout aussi douloureuses ... et puis ça va.
"Ca va? C'est tout? Moi je voudrais que tu dises: Vive la vie. Je suis guéri.
- Oui, merci. Restes auprès de moi, cela me fera du bien. Merci.