mercredi 20 avril 2011

De nouveaux amis!

   Dans le jardin, on a parfois des visiteurs inattendus. Les grands classiques sont le condé (boulboul) noir/blanc avec un pointe de rouge, le cardinal rouge, le tisserand jaune, ou la tourterelle grise. Au dessus de nos têtes passent les cateaux vert et moi je rêverais que l'on ai des oiseaux bleus car c'est la couleur manquante.

  
 Les petites tourterelles grises sont très communes et d'ailleurs si au début elles picoraient les restes je dois dire qu'elles se sont enhardies et savent défendre "leurs miettes" dorénavant! Un jour de forte pluie l'une d'elle est venue trouver l'accalmie au pas de la porte (1). Elle devait avoir bien du mal à voler vu comme elle était trempée! Un jour de fort vent ou de forte gratouille probablement, il y en avait une qui se baladait "plumes à l'air"! (2). Une autre courante mais rarement ici est venue se désaltérer. C'est une tourterelle tigrine (spilopedia chinensis), reconnaissable de part son 'collier' (3).

   Le bengali est un petit oiseau gris assez courant sur l'ile mais qui se nourrit de graminées et nous avons été surpris de les voir en octobre venir manger les miettes de pain (6). Il y en a différentes sortes et parfois ils font des nids dans nos cocotiers. Toujours gris de base avec un bec allant du rose au rouge et des yeux maquillés, ils sont constamment en mouvement et je trouve que ce n'est pas évident de les avoir en photo. En janvier on a pu observer le va et vient de bengalis à ventre taché de rouge (4,5) qui faisaient leur nid et en février il y en avait un avec des pointillés sur le ventre qui avait choisit le cocotier le plus près de la piscine. Je dis 1 mais je devrais dire 2 car ils semblent tous en couple.
  
 
   Un autre oiseau, passereau,  que j'ai aperçu pour la 1 ère fois en octobre est le capucin damier (lonchura punctulata). Lui aussi est venu goûter au festin du pain. Il est petit comme les moineaux mais arrive à s'aider de sa patte pour coincer le pain et picorer tranquille. Normalement il mange des graminées, et fin février sa grosse préoccupation était de récolter des tiges d'herbes et de les amener dans le manguier pour faire son nid. Il a un sacré dessin sur le corps comme des écailles! Comme il y a des herbes très hautes tout près de la piscine, c'est sympa de l'observer faire ses va et vient. Tout comme le bengali, il ne semble pas savoir s'arrêter plus de 2 ou 3 secondes!

dimanche 17 avril 2011

Ma papillote a dit : esprit cartésien


"Il ne suffit pas d'avoir du talent.
Il faut encore savoir s'en servir."
Alphonse Allais

"Prouver que j'ai raison
serait accorder que je puis avoir tort."
Beaumarchais

"Le projet est le brouillon de l'avenir.
Parfois il faut à l'avenir des centaines de brouillons."
Jules Renard

jeudi 14 avril 2011

La sécheresse... un sacré problème!

La paille de janvier a laissé la place à la verdure... oui mais pour combien de temps?
Les réservoirs étaient au plus bas et l'on a eu cet été (nov-janv) la pire sécheresse enregistrée. Les pluies les ont emplis mais toujours pas à leur max. Ce n'est pas tant le manque de pluie dont on souffre, mais plutôt la gestion de la stocker et la diffuser au bon endroit et non pas qui fuite par virtuellement tous les tuyaux!
  En janvier la crise était telle qu'il y a eu de nombreuses coupures d'approvisionnement d'eau. Au Morne, certains jours, les hôtels n'avaient pas d'eau du tout. Il y a même eu une pénurie 3 jours de suite. Les Pavillons n'en a pas souffert vu qu'ils peuvent être autonome avec le recyclage des eaux pour les jardins et l'usine de déstalinisation. Même si cela coûte cher, cela permet d'avoir de l'eau de qualité.
   Mes amis résidant en appartement à  Flic en Flac ont souffert d'un manque d'eau et ont du avoir recours à l'eau en bouteille pour tout de la 'douche' à la cuisine! De nombreux particuliers n'ont pas eu d'eau du tout ... imaginez cela de nos jours... ou ont du s'approvisionner par camions, et ce un peu de partout dans l'île bien que plus sur l'ouest.


     Durant cette période, la seule solution est d'acheter de l'eau et se la faire livrer par camion. Le souci est qu'il ne semble pas y avoir quelque contrôle sanitaire que ce soit et ces compagnies se servent de partout où ils trouvent des points d'eau... plus ou moins claire d'ailleurs. Preuve en est ces photos de camions s'approvisionnant le long de la route tout près de Tamarina dans un petit canal ou dans un autre un peu plus gros en allant sur Bonne Terre. Lors d'une balade l'un d'eux pompait du côté de Baie du Cap dans une eaux plus que trouble puisque marron claire.
  Imaginez les conséquences pour les vacanciers résidents dans des hôtels comme l'Indian ou le Mornéa approvisionnés pendant un temps 100% par camion et pendant des mois utilisant des camions en complément. Non, vous ne voulez pas imaginer, c'est pas chouette
Et pendant ce temps là, mon jardinier favori lave la balustrade au jet... malgré mes recommandations multiples sur le fait qu'il faut sauvegarder ce précieux élément et ne pas gaspiller. Il y a un chemin énorme avant que Maurice ne devienne île durable comme ils en parlaient fut un temps!

lundi 11 avril 2011

Un nouveau chassé

  Un neveu de Marc a acheté un chassé avec d'autres personnes et nous a fait le plaisir de nous faire visiter. Pas vraiment de vue extérieure et dramatique, mais beaucoup de verdure et de jolis ruisseaux.
  De ce coin on pouvait même apercevoir au loin se détachant comme un mini pain de sucre le piton du milieu. Bonne balade, mais pas de quoi faire de nombreuses photo.
   Comme dans tout chassé, il y a un campement avec les trophées accrochés au mur, mais il y avait aussi une table avec différents bois de cerfs.
   Le Daguet, plus jeune des cerfs "boisé"(2 ans) n'a qu'une unique branche. Auparavant le jeune  faon devenu "hère" avait 2 petites bosses 'douces' sur la tête.
     De gauche à droite :
 1  -  Le "3 cornichons" est un cerf de 3 ans.
 2  -  Ensuite vient le "1er grand bois"
 3/4/5 -  Vers 5 ans on l'appelle "Gros cerf".
  Le cerf perd ses bois tous les ans vers fin nov./début déc. puis ils repoussent "prêts" pour le rut, saison des amours, en juin. En réalité, la taille et le nombre de branches "cors" augmente avec l'âge, mais aussi dépend de l'état de santé de l'animal.
   En repartant j'ai remarqué sur le bord du chemin, près d'un petit ravin, un panneau fait maison.
Prudes gens passez votre chemin!
  Les créoles auront compris et pour les autres oserai-je vous informer?...
  Ma foi oui la culture avant tout ☺ Un "homo" est appelé ici un pilon ... pas de dessin! 
  Allez je me jette à l'eau : "Sale pd, ne jettes pas tes saletés dans l'eau". 
Nous cela nous fait rire ! ! !

vendredi 8 avril 2011

Colon, colonie, coloniale

   Une "beauté" ici, ce sont les rares maisons coloniales restantes et qui parfois se visitent. Récemment j'ai eu l'occasion avec Tamarin Accueil d'aller à La Bourdonnais assez au nord de l'île au dessus de Pamplemousse.
   Beaucoup ont disparues pour non praticité dans l'arrangement intérieur. A Moka il reste Eureka, celle des Le Clezio qui n'avait que 2 immenses chambres dans les combles pour les enfants et une pour les parents en bas, pas très pratique à vivre. D'autres ont brûlé vu qu'elle étaient essentiellement en bois. Ces maisons, fut un temps, n'ont pas été des plus populaires, beaucoup de gens ont fait commerce des portes, boiseries ou meubles, donc il n'en reste que trop peu sur l'île.
    Majestueux, oui c'est le mot que l'on peu employer quand on les observe de dehors (1 devant, 2 côté jardin, 5 et 6 à l'étage). Labourdonnais est une des plus anciennes propriété familiale bâtie, en bois, en 1858 par Christian Wiehe. Sur les immense terres il y avait jusqu'en 1860 une usine sucrière, ensuite a été développée l'activité qui perdure de nos jours, celle des vergers. La production annuelle avoisine les 1000 t. (ananas, mangues, bananes, goyaves, avocats et autres fruits exotiques).
    Le parc autour de la maison même est vaste (3) avec de superbes arbres (1 Banyan, 2 Silk Floss - http://fr.wikipedia.org/wiki/Ceiba_speciosa). 
   La visite m'a personnellement laissée sur ma fin car j'aime voir, lire ... mais un peu, prendre des photo... mais ce que je veux, que l'on m'explique l'histoire ... et réponde à mes questions si besoin, et là rien de tout cela. Interdiction absolue de prendre des photos de l'intérieur et lecture ou vidéo explicatives à vous en faire tourner la tête! Toutes les personnes employées ne font que surveiller que vous ne preniez pas de photos et ne connaissent semble-t'il rien. En tout cas pour ce que je demandais. Du gâchis!
  Je vous le dit tout de go : grosse déception car je ressors de là en n'en sachant pas plus que quand je suis arrivée et ma soif de découverte n'a pas été satisfaite. Je ne sais pas vous mais moi, je déteste avoir à lire des panneaux et des panneaux alors qu'il y a des gens autour que cela fait du bruit et que j'ai envie surtout de passer ce temps à regarder, admirer. En général, dans un endroit je m'en imprègne, j'écoute s'il y a des explications, mais surtout je note sur mon petit carnet et prends des photos des panneaux explicatifs pour pouvoir les lire après dans la tranquillité de ma maison.
  Du coup, même après avoir rencontré après notre déjeuner sur place un ancêtre Wiehe, je ne connais pas la signification des lions (2) si ce n'est qu'il y avait une fonderie pas loin... alors pourquoi pas des dauphins? Pour les éléphants (8) en vente au petit magasin la seule explication que j'ai eu est qu'il/s servait (servaient?  Quand et combien de temps?) à surveiller les travailleurs de haut, un peu comme la chaise du maître nageur quoi, à la différence près que le "terrain" de jeu étant grand c'est une chaise mobile. Et je vous pari en mille que c'était un homme dessus car ici c'est leur spécialité les hommes qui surveillent des femmes bosser. Cela me hérisse le poil... allez tous au boulot ou alors faites une rotation!
   Tout cela vous l'avez compris pour vous dire que je n'ai rien à vous apprendre sur la vie de cette maison. A classer dans : "Been there done that" donc!

  Youpi, en voilà une autre belle maison. Celle-ci Les Aubineaux, qui se situe à Forest Side, je l'ai visité avec Pascal... et oui ce n'est pas que golf ou plongée chez les 2marchi :)
  Nettement plus petite de prime abords (1 entrée, 9 de côté), elle s'est révélée beaucoup plus fonctionnelle à vivre; d'ailleurs la dernière habitante Louise Harel y était jusqu'à sa mort(à l'âge de 92 ans) en 1999. C'est la tout 1 ère maison qui a eu l'électricité à Maurice. Elle a été construite en 1872 avec des bois locaux comme le colophane, l'ébène plus des récupérations de bateaux.
  Lors de la rénovation, les propriétaires ont choisit de ne rien changer à la décoration et au mobilier ce qui fait qu'elle est agréable, vivante même. Innovation, elle a un couloir central peu fréquent pour l'époque et de nombreuses pièces dont quantités de chambres (7 salon de style empire et Louis Philippe, 2 petit salon de lecture avec meuble en tek, 3 véranda vitrée en 1916 avec son gros meuble en bois noir venant du Zimbabwe). Les murs étant en bois dans l'entrée on peut voir un mur d'origine qui a été redécouvert et qui avait été peint par un artiste italien (8).
  A l'extérieur, on peut aussi voir les écuries (4) reconstruites car elles avaient été détruites par un cyclone et transformées en salle de réunion, petit magasin et aussi "spécialité de la maison" distillerie. On nous a dit qu'elle fonctionnait environ 2 fois par jour pour distiller citronnelle et camphre. Attendu que cela prends plusieurs heures à distiller plus autant à refroidir, et que l'alambic était joliment présenté avec des herbes séchées dedans, je suppute qu'il doit y avoir un autre endroit pour créer leurs huiles essentielles... il y a anguilles sous roche sur ce coup là :)  !
   Avec l'influence anglaise un sport à la mode était le tennis et si l'on ne voit plus de terrain marqué, en revanche la salle de jeux tout mignonnette (5) est toujours là et sert de salon de thé au visiteur (inclus dans le prix de la visite). D'ailleurs, ils ne font pas de tarif mauricien comme beaucoup d'endroits où l'on nous gratifie d'un 40-50%, en revanche si vous êtes chez HSCB alors payez en carte car vous aurez 10% tout de même!
  Sur le perron des chiens de chasse gardent l'entrée (6). Le chien je comprends ici, car les franco sont souvent des férus de chasses.

mardi 5 avril 2011

Ma papillote a dit : Paroles paroles...


"Celui qui a rendu un service doit se taire,
 c'est à celui qui l'a reçu de parler" 
Sénèque


"On ne doit cesser de se taire
que quand on a quelque chose à dire
qui vaut mieux que le silence"
Abbé Dinouart

"Si vous voulez que l'on garde votre secret,
le plus sur est de le garder vous-même"
Sénèque

samedi 2 avril 2011

Mauricien du matin... chagrin !!

    J'ai un bananier qui pousse qui pousse mais toujours pas de bananes. Un jour de décembre ma 'route' croise celle d'un mauricien gérant une saline et il m'a donné un conseil. "Tu mets 2 kg de sel au pied de tes arbres une fois par mois". Etant un ancien, j'ai voulu croire en ce conseil que je pensais avisé ...
 ... et j'ai acheté à sa saline un gros sac de 50 kg se sel. 2 kg/arbre/mois cela ne me semble pas déraisonnable. J'entends déjà les jardiniers confirmés... ok, ok, j'ai compris, mais je continue mon histoire.
   Comme je suis quelqu'un de précautionneux, mais aussi qui a envie de faire confiance, je mets mon sel mais en quantité réduite 500 g/arbre. Oh, on dirait qu'il a neigé c'est joli.
Ce que l'on ne m'avait pas dit est que le sel cela brûle et que premièrement il ne faut pas mettre du gros sel pur comme cela,  deuxièmement il fallait arroser un max pour dissoudre le tout. Ceci fait qu'en une semaine j'ai vu mon papayer de devant littéralement chuter, plié en deux, pourri (Photo de droite) et le frangipanier blanc perdre ses feuilles en une nuit. La cata quoi!
  J'en parle à mes amis marcheurs. R et E me disent:  "mais il raconte n'importe quoi, il ne faut pas l'écouter.On ne doit jamais mettre su sel comme cela. Noies vite tes arbres pour éliminer cela" "Merci les gars vous auriez pu me le dire avant!". En fait mon Pascal me dit que c'était évident, mes mômes aussi. Il n'y a vraiment que moi pour être aussi naïve et vouloir croire en la prétendue expérience d'un local ... franco de surcroît!
  Heureusement, même si mon bananier n'a toujours pas de fruits 3 mois après l'incident, il m'a fait 3 "bébés" et surtout n'a pas crevé. Il ne me reste qu'un papayer, mais les manguiers n'ont pas l'air d'avoir souffert. Le frangipanier rose n'a pas l'air non plus d'avoir souffert, mais le blanc (photo de gauche)  est toujours fort mal en point et mon magnifique arbre a bien triste allure! :(
  Conclusion : "Conseil de mauricien
                        tu ne suivras point!"