vendredi 8 avril 2011

Colon, colonie, coloniale

   Une "beauté" ici, ce sont les rares maisons coloniales restantes et qui parfois se visitent. Récemment j'ai eu l'occasion avec Tamarin Accueil d'aller à La Bourdonnais assez au nord de l'île au dessus de Pamplemousse.
   Beaucoup ont disparues pour non praticité dans l'arrangement intérieur. A Moka il reste Eureka, celle des Le Clezio qui n'avait que 2 immenses chambres dans les combles pour les enfants et une pour les parents en bas, pas très pratique à vivre. D'autres ont brûlé vu qu'elle étaient essentiellement en bois. Ces maisons, fut un temps, n'ont pas été des plus populaires, beaucoup de gens ont fait commerce des portes, boiseries ou meubles, donc il n'en reste que trop peu sur l'île.
    Majestueux, oui c'est le mot que l'on peu employer quand on les observe de dehors (1 devant, 2 côté jardin, 5 et 6 à l'étage). Labourdonnais est une des plus anciennes propriété familiale bâtie, en bois, en 1858 par Christian Wiehe. Sur les immense terres il y avait jusqu'en 1860 une usine sucrière, ensuite a été développée l'activité qui perdure de nos jours, celle des vergers. La production annuelle avoisine les 1000 t. (ananas, mangues, bananes, goyaves, avocats et autres fruits exotiques).
    Le parc autour de la maison même est vaste (3) avec de superbes arbres (1 Banyan, 2 Silk Floss - http://fr.wikipedia.org/wiki/Ceiba_speciosa). 
   La visite m'a personnellement laissée sur ma fin car j'aime voir, lire ... mais un peu, prendre des photo... mais ce que je veux, que l'on m'explique l'histoire ... et réponde à mes questions si besoin, et là rien de tout cela. Interdiction absolue de prendre des photos de l'intérieur et lecture ou vidéo explicatives à vous en faire tourner la tête! Toutes les personnes employées ne font que surveiller que vous ne preniez pas de photos et ne connaissent semble-t'il rien. En tout cas pour ce que je demandais. Du gâchis!
  Je vous le dit tout de go : grosse déception car je ressors de là en n'en sachant pas plus que quand je suis arrivée et ma soif de découverte n'a pas été satisfaite. Je ne sais pas vous mais moi, je déteste avoir à lire des panneaux et des panneaux alors qu'il y a des gens autour que cela fait du bruit et que j'ai envie surtout de passer ce temps à regarder, admirer. En général, dans un endroit je m'en imprègne, j'écoute s'il y a des explications, mais surtout je note sur mon petit carnet et prends des photos des panneaux explicatifs pour pouvoir les lire après dans la tranquillité de ma maison.
  Du coup, même après avoir rencontré après notre déjeuner sur place un ancêtre Wiehe, je ne connais pas la signification des lions (2) si ce n'est qu'il y avait une fonderie pas loin... alors pourquoi pas des dauphins? Pour les éléphants (8) en vente au petit magasin la seule explication que j'ai eu est qu'il/s servait (servaient?  Quand et combien de temps?) à surveiller les travailleurs de haut, un peu comme la chaise du maître nageur quoi, à la différence près que le "terrain" de jeu étant grand c'est une chaise mobile. Et je vous pari en mille que c'était un homme dessus car ici c'est leur spécialité les hommes qui surveillent des femmes bosser. Cela me hérisse le poil... allez tous au boulot ou alors faites une rotation!
   Tout cela vous l'avez compris pour vous dire que je n'ai rien à vous apprendre sur la vie de cette maison. A classer dans : "Been there done that" donc!

  Youpi, en voilà une autre belle maison. Celle-ci Les Aubineaux, qui se situe à Forest Side, je l'ai visité avec Pascal... et oui ce n'est pas que golf ou plongée chez les 2marchi :)
  Nettement plus petite de prime abords (1 entrée, 9 de côté), elle s'est révélée beaucoup plus fonctionnelle à vivre; d'ailleurs la dernière habitante Louise Harel y était jusqu'à sa mort(à l'âge de 92 ans) en 1999. C'est la tout 1 ère maison qui a eu l'électricité à Maurice. Elle a été construite en 1872 avec des bois locaux comme le colophane, l'ébène plus des récupérations de bateaux.
  Lors de la rénovation, les propriétaires ont choisit de ne rien changer à la décoration et au mobilier ce qui fait qu'elle est agréable, vivante même. Innovation, elle a un couloir central peu fréquent pour l'époque et de nombreuses pièces dont quantités de chambres (7 salon de style empire et Louis Philippe, 2 petit salon de lecture avec meuble en tek, 3 véranda vitrée en 1916 avec son gros meuble en bois noir venant du Zimbabwe). Les murs étant en bois dans l'entrée on peut voir un mur d'origine qui a été redécouvert et qui avait été peint par un artiste italien (8).
  A l'extérieur, on peut aussi voir les écuries (4) reconstruites car elles avaient été détruites par un cyclone et transformées en salle de réunion, petit magasin et aussi "spécialité de la maison" distillerie. On nous a dit qu'elle fonctionnait environ 2 fois par jour pour distiller citronnelle et camphre. Attendu que cela prends plusieurs heures à distiller plus autant à refroidir, et que l'alambic était joliment présenté avec des herbes séchées dedans, je suppute qu'il doit y avoir un autre endroit pour créer leurs huiles essentielles... il y a anguilles sous roche sur ce coup là :)  !
   Avec l'influence anglaise un sport à la mode était le tennis et si l'on ne voit plus de terrain marqué, en revanche la salle de jeux tout mignonnette (5) est toujours là et sert de salon de thé au visiteur (inclus dans le prix de la visite). D'ailleurs, ils ne font pas de tarif mauricien comme beaucoup d'endroits où l'on nous gratifie d'un 40-50%, en revanche si vous êtes chez HSCB alors payez en carte car vous aurez 10% tout de même!
  Sur le perron des chiens de chasse gardent l'entrée (6). Le chien je comprends ici, car les franco sont souvent des férus de chasses.

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