jeudi 1 juillet 2010

Du café à Chamarel

Sur les hauteurs de Chamarel, il n'y a pas que le thé, il y a aussi des plants de café donnant le fameux café de Chamarel que l'on trouve facilement dans les supermarchés.
C'est juste après l'entrée du chassé de Case Noyale que se trouve "l'usine" de fabrication.
Il faut tout d'abords sécher les grains et pour cela pas de problèmes de chaleur dans le sud-ouest de l'île.
Ceux-ci sont étalés sur quatre longueurs et remués toutes les heures. 3 jours suffisent pour avoir les grains prêts à torréfier. Ceci se fait dans une toute petite pièce de 4m2
Après la torréfaction, l'empaquetage.

2 autre personnes travaillent à ... euh...la pesée et la fermeture des paquets. Un vrai travail d'équipe!
PLUS : Un article de l'Express (mauricien) du 28 juin, consacré au café vient de paraître donc j'en publie des extraits car c'est très informatif.
"La récolte de café 100% mauricien a commencé il y a quelques semaines et devrait s'étendre jusqu'à septembre. C'est le seul café cultivé ici vu que le Café La Fournaise est torréfié ici mais avec des grains reçu vert du monde entier.
La floraison se fait en novembre-décembre soit en pleine période cyclonique ce qui peut causer une perte totale en cas de cyclone. Certains caféiers de Chamarel sont plus que centenaires. et datent de l'époque coloniale. C'est Le Liberia, variété cultivée sur 1/2 hectare. Sur le reste de l'exploitation l'on trouve de l'arabica dont les semences avaient été importées du Congo Belge d'alors dans les années 60. La plupart des caféiers datent de cette période, sauf 2-3 hectares qui datent des années 80.
Pour que le café s'épanouisse il doit être en hauteur environ 400m mais Chamarel est à quelques dizaines de mètres de moins. Cependant le café s'est bien adapté.
Lorsque le fruit est rouge - café cerise - on le récolte. C'est la pluie qui normalement le fait mûrir mais depuis quelques temps ça ne va pas trop bien de ce côté-là.
Il va falloir renouveler des plans, mais après avoir semé les graines, il faudra attendre pas moins de 3 ans que le caféier ne commence à donner des fruits et 2 ans encore avant de pouvoir récolter le moindre café cerise.
Une récolte d'une trentaine de tonnes de 'cerises', moyenne annuelle, permettra de mettre sur le marché sous 3 différentes formes : torréfié, moulu, expresso. Le torréfacteur est une toute nouvelle machine allemande.
Le café de Chamarel a choisit le procédé humide; l'on cueille le café cerise et à l'aide de beaucoup d'eau on retire la peau. Cela fait plus de 40 ans que le café est produit dans cette usine 'mouchoir de poche' ".

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