mercredi 29 juin 2011

Le Cateau vert...

  est un perroquet, mais à Maurice, on ne trouve pas celui-ci seulement dans les arbres, on le rencontre aussi sous l'eau.
  Voici Monsieur Perroquet, Scarus, qui est très commun dans les eaux mauriciennes. Il mange des algues et des coraux qu'il broie avec ses puissantes mâchoires. La nuit ce poisson dort dans une bulle pour se protéger. L'adulte a une coloration plus soutenue sur le bord des écailles. Sous l'eau on reconnaît son bruit de claquement qui je suppose doit être celui de ses mâchoires.
  J'en rencontre très souvent tant en plongée bouteille que dans le lagon devant les Pavillons.

  Dans la nature, il y a un bruit que je reconnais aussi bien maintenant qui est celui du cateau vert l'oiseau vert "pétant" de l'île Maurice. Malheureusement, je ne l'ai jamais vu de près et c'est une amie qui logeait en front d'océan à la Preneuse qui m'a donné ces 2 magnifiques clichés. 
 Il est le seul survivant de l'espèce des Psittacula qui habitait les Mascareignes. C'est une espèce indigène probablement échappée d'une cale de bateau provenant d'Afrique fin du 19 ème. Il se sert de sa couleur pour se cacher dans les feuillages, néanmoins peu farouche l'espèce fut en danger dès la 1ère colonisation des hollandais. La réduction des zones boisées, les cochons marrons, cerfs et singes ont précipité leur nombre décroissant.
   Début 1980, une étude a montré que l'espèce avait quasi disparue avec quelques 10 spécimens restant et ne se reproduisant plus. Un projet de sauvegarde a été lancé et l'on pense de nos jours que la population compte au moins 300 adultes.
   Le cateau vert est une perruche à collier et en anglais son nom est parakeet, nom donné à un des sommet du parc national de Rivière Noire.
   Seul le mâle a un collier, et le haut de son bec est rose alors que celui de la femelle est uni noire. Il est actif dans la journée à la recherche de graines qu'il casse aisément avec son bec puissant. Seule la femelle couve, mais le mâle lui apporte de fréquentes becquées.
   Il y en a beaucoup à la Preneuse, où ils trouvent les arbres pour dormir, mais aussi dans le parc. La plupart du temps par 2, ils volent parfois au dessus de la propriété vers 16h30-17h. Pas de photo cependant car trop rapides et je ne souhaite pas attendre 30 mn en plein cagnard un hypothétique oiseau. Je me contenterai de savourer ces belles photos et peut-être un jour aurais-je la chance de loger à la Preneuse avec un arbre vert d'oiseaux. Les "voisins" trouvent qu'en quantité ils sont bruyants et limite une nuisance. Mieux cela que les ménates . . . au moins ils sont beaux et ne vont pas bouffer les oeufs dans le nid des autres oiseaux!

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ces deux photos de cateaux emplumées sont superbes ! Sur celle du haut on voit les rémiges déployées pour freiner le vol au maximum, de même que le dessus des ailes qui est gonflé comme l'extrados des ailes d'un avion à l'atterrissage, et les griffes sont grand ouvertes pour agripper la branche de filao. Sur la deuxième on voit magnifiquement bien l'œil de l'oiseau, bordé d'orange, ainsi que son iris bleu-gris. Le jeu de la lumière sur les grandes plumes de la queue est tout aussi fascinant

Il est le seul survivant de l'espèce des Psittacula qui habitait les Mascareignes. C'est une espèce indigène probablement échappée d'une cale de bateau provenant d'Afrique fin du 19ème. Il se sert de sa couleur pour se cacher dans les feuillages, néanmoins peu farouche l'espèce fut en danger dès la 1ère colonisation des hollandais.

> Il me semble que ceci comporte quelques contradictions. Si c'est une espèce indigène, elle n'a pas pu s'échapper de la cale d'un bateau à la fin du XIXe siècle. Et si elle s'est échappée de la cale d'un bateau à la fin du XIXe siècle, son existence n'a pas pu être mise en danger par les colons hollandais arrivés sur l'île au XVIe s. et l'ayant quittée à la fin du XVIIe.

En fait il y a deux espèces de cateaux à Maurice : la grosse et la petite. Seule la grosse cateau (Psittacula echo) est endémique. La petite cateau (Psitaculla krameri) est originaire du Sri Lanka et se serait échappée d'une volière dans les années 1880.

La photo du bas, sur laquelle on voit l'oiseau de trois-quarts face, est a priori celle d'une grosse cateau mâle. Il a un collier noir caractéristique, souligné de rose vers l'arrière (on le voit en cliquant sur la photo pour l'agrandir). Bravo à la photographe !

Quant au cateau sous-marin (lui j'aurais tendance à lui donner un genre masculin, au contraire de l'oiseau), il est très bon grillé sur un lit de braises ! Ce qui est amusant chez lui, outre de le voir dormir dans son cocon (on peut lui gratter le ventre un moment, en passant la main par en-dessous, avant qu'il ne se réveille), c'est de le voir nager en agitant ses petites “ailes” pectorales en rejetant de petits nuages de sable et de vase par l'anus...

C'est vous qui avez pris la photo du poisson ?

Anonyme a dit…

Ah, en jetant un œil dans le Diksyoner kreol morisyen de MM. Baker et Hookoomsing, je vois que selon les auteurs le mot kato viendrait d'un fonds dialectal français, à savoir du mot catau.

En effectuant une recherche dans le Dictionnaire étymologique des créoles de l'Océan indien (consultable en partie sur Google Books), on voit que ce mot, catau peut avoir un sens assez péjoratif. Dans le Französisches Etymologisches Wörterbuch ou FEW (1929, Walther von Wartburg), cité dans le dictionnaire en question, le mot catau est donné comme “femme de mauvaise vie”. Finalement notre cateau serait peut-être à rapprocher d'une catin.

Maurice Pascal et moi a dit…

Merci, commentaire passionnant et instructif.
J'ai effectivement pris la photo du poisson.

Coin de Mire a dit…

Ces oiseaux ne sont pas des grosses cateaux vertes indigenes (seulement 300 individus a ce jour) mais des Psittacula krameri exotiques, qui comptent parmi les perruches les plus repandues du globe (Afrique/Asie).