dimanche 29 août 2010

Pas de quoi "fanfaronner"!


Un petit coup de peinture ne serait pas un luxe pour ce poste de police de Port Louis.

jeudi 26 août 2010

Canne en fleur


Les fleurs de cannes apparaissent de mai à juillet chaque années. Les serins du cap (oiseaux jaunes aussi nommés tisserands) en tapissent leurs nids pour qu'ils soient bien douillet.

lundi 23 août 2010

Un petit tour chez Navin.

En juin nous sommes allées sur les terres de la soeur de Sibylle à la Martinière. Elle et son mari élèvent des poussins. Dans 4 hangars ils reçoivent jusqu'à 65000 poussins et ce 42 jours durant. Ensuite ils partiront chez le vendeur de poulet et eux auront 15 jours pour nettoyer et désinfecter les hangars pour recevoir un nouveau 'lot".
Partant de là, nous avons prévu de monter jusqu'à l'antenne de Jurançon. Marc du temps où il travaillait à participé au transport de cet émetteur au sommet de cette colline.
Apres quelques minutes sur un chemin, il nous fallait traverser un ruisseau pour rejoindre la route qui mène au relais, mais comme l'endroit n'est pas indiqué ce fut au hasard et une fois de l'autre coté l'on s'est aperçu que de chemin il n'y avait point et c'est à travers les cannes et en pente raide que nous avons poursuivi notre "route".
Sachez que les cannes cela coupe comme l'herbe de la pampa ou bien .. comme du papier. Si fin que cela cisaille mais on s'en aperçoit à peine. C'est une fois de retour et sous la douche que j'ai ressenti ma peau cuire des multiples micro coupures. Heureusement, 2 jours et un peu d'homéoplasmine et c'était oublié.
Qu'elles sont belles ces cannes rouges et bien nettoyées. Un travailleur croisé nous informe que nous sommes sur les terres de Navin Ramgoolan (1er ministre de Maurice).
D'ailleurs au bout du champs nous tombons sur un groupe de travailleurs/maçons qui arrangent les alentours de la tombe de la maman dudit Navin. Vu le nombre de bras la matinée sera certainement plus qu'assez pour terminer!

C'est par le village que nous avons continué notre balade. C'est peu fréquent que l'on soit dans la civilisation, mais à nouveau l'on a adoré ce créole sur son vélo qui nous a "accompagné" quelques centaines de mètres, cet autre qui nous a informé sur une plante alors qu'un hindou à qui nous avions parlé est revenu vers nous avec un régime de bananes.
L'on découvre aussi de l'insolite avec les gens qui mettent le linge à sécher à même les graviers dans leur cour. Les habits étalés dans les buissons c'est très courant, mais par terre ce fut une première!

vendredi 20 août 2010

Célia nous régale

Célia a essayé une recette avec des ingrédients locaux tous frais. On s'est bien régalé!
Voici la recette du soufflé aux fruits exotiques : (facile)

300 g jus d'ananas
4 fruits de la passion
20 g de fécule
1 trait de rhum
5 oeufs
90 g de sucre
1 pincée de sel
5 gouttes de citron
20 g de beurre
- Couper les fruits de la passion en 2 et récupérer grains et pulpe. Réserver au frais.
- Casser les oeufs et garder les blancs. (Faites des crèmes brûlées avec les jaunes).
- Beurrer des moules/tasses (c'est plus joli)
- Préchauffer le four à 220˚.
- Dans une casserole, mélanger fécule, jus d'ananas et fruits de la passion et faire bouillir le tout. Retirer du feu, ajouter le rhum. Laisser tiédir.
- Dans un saladier, monter les blancs en neige avec un pincée de sel et le citron.
- Incorporer petit à petit et délicatement les blancs à la préparation aux fruits.
- Une fois le mélange lisse et homogène, le répartir dans les moules, enfourner et cuire 7-8mn.
- Retirer du four et servir aussitôt.

mardi 17 août 2010

Waou, trop cool!


Un jour à Port Louis j'ai vu ces motards avec des casques fort originaux.

dimanche 15 août 2010

La clef des Champs


Nous quatre pour vous tous les amis.
C'est au restaurant la Clef des Champs à Vacoas que nous avons fêté les 20 ans de notre grand. D'ailleurs à se propos, on a bien fait de l'asseoir, sinon la tête ne rentrait pas dans la photo :)
Un repas délicieux et un restaurant que je recommande chaudement à qui cherche à faire un bon repas à Maurice.

samedi 14 août 2010

Qui suis-je ?

Regardez-moi, tout mimi joli à attendre gentiment que l'on me donne des miettes de pain. J'en raffole et je n'oublie jamais de remercier par un petit cri à chaque fois. Moi, et ceux de mon espèce, sommes plutôt territoriaux et nous vivons seuls ou en couple sur notre 'territoire'. J'adore me percher en hauteur ou sur un endroit stratégique pour bien observer l'intrus qui oserait piétiner mes ... gardes-manger... et pouvoir le chasser.
Les 'hôtes' de la maison pense que je suis un fils de, car l'autre comme moi occupe plus d'espace sur le territoire et autant il ne me laisse pas aller au milieu de la terrasse manger avec les autres oiseaux, autant si je reste sur le coté ce que j'ai bien appris à faire il me laisse tranquille. Gare à moi tout de même si j'empiète un peu, il revient bien vite me le dire. Comme jamais auparavant il n'avait laissé quiconque sur son territoire, les 'hôtes' pensent que je suis un de ses 3 fils.
Bon je vous donne des indices :
en été je rougis de plaisir pour ma belle et dieu que je suis beau et fier!
en automne je deviens de marbre
et en hiver vous me confondriez presque avec Mme Moineau si je n'avais pas cette livrée vert olive. D'ailleurs je suis aussi un peu plus petit qu'elle et n'atteint guère plus de 13cm. Mais ne doutez pas de moi, je me défend très bien face au vilain Martin.. quoi qu'à ce niveau mon 'hôte' elle les chasse en cinglant un "ménate" qui claque dans l'air et rien que cela les fait fuir sans qu'aucun de nous, serin, tisserand, moineau ou colombe ne bouge. On sait que le "ménate" ou les claquements des mains et parfois même course dans le jardin ne s'adressent pas à nous.
Je mange des graines et des insectes, mais qu'est ce que j'aime les miettes de pains. La plupart du temps j'attends sagement sur ma branche de coté, mais parfois avec les copains moineaux, si cela ne vient pas assez vite à notre goût et bien on pousse des petits cris. Les miens sont bien distincts et quand j'étais petit mon 'hôte' disait que je faisait un bruit de roue de brouette mal huilée.
Une amie de mon hôte m'a qualifié de fody. Non, ce n'est pas une insulte, mais le nom de mon cousin mauricien qui me ressemble beaucoup mais n'est pas aussi rouge que moi de octobre à mai. Mon cousin est d'ailleurs beaucoup plus rare que moi et il y a un programme de préservation de son espèce sur l'île Maurice. Lui, le Foudia rubra garde le bas du ventre plutôt marron alors que moi je rougit presque jusqu'aux oreilles.
Je m'appelle le foudia madagascariensis ou Cardinal de Madagascar et l'on me trouve beaucoup dans l'océan indien. Voici ci dessous mon magnifique papa, le roi de "morcellement les Alizées"
Et il chouette quand même et si resplendissant en été. Lui aussi il adore le pain et c'est celui qui s'approche le plus des 'hôtes' en gardant toutefois une distance raisonnable.
et le voici "de marbre" en mars de cette année.
qu'ai-je oublié de dire? Ah oui, ma femme est exigeante mais après tout elle a raison la perfection c'est important et cela évite les ennuis. Je construis plusieurs nids et elle choisit celui qui lui convient. Bien sur elle n'est pas à l'abri d'un jardinier qui coupe, coupe sans se soucier de notre habitat; mais bon cela on a l'habitude car à Maurice ils sont un peu comme cela les jardiniers. Gentils mais va y que je te coupe sans me soucier des autres. "Eh les mecs on doit tous vivre en ce bas monde... quelqu'un pourrait leur dire de faire gaffe. C'est du boulot tout de même de faire un nid, j'ai pas de bras ni de mains moi. D'ailleurs je voudrais bien le voir lui avec ses bras essayer de faire une si belle création, un si beau tissage."
Allez je vous laisse pour aujourd'hui et peut-être viendrais-je vous présenter mes enfants... comme papa.. l'été prochain.

jeudi 12 août 2010

Plus un ado donc!


Et oui il faut se faire une raison, à 20 ans Anton-Emmanuel est entré dans le monde des adultes. Pour ceux qui ne savent pas en anglais les années ado sont les teen years (thirteen 13, fourteen 14 ... ninteen 19).
Bon Anniversaire mon grand!

mercredi 11 août 2010

Votre été, notre hiver... un vrai printemps!

Mais pourquoi venir à Maurice en juillet ou août je vous le demande. Soit, ce sont les vacances, mais n'a t-'on pas envie du grand beau tout le temps ou alors du grand froid avec soleil en prime pour skier quand on est en vacances? Pourquoi venir en hiver quand le temps n'est pas stable ... c'est le moins que l'on puisse dire avec des averses quasi journalières... parfois je me demande.
En fait je ne me demande pas longtemps, je fais vraiment de la mauvaise fois. Il fait bon, et quoi qu'il arrive sur la côte les températures ne descendent pas en dessous de 20˚ ce qui est la températures maximale supposée des maisons chez nous en hiver quand il fait bien froid et tout blanc dehors. De quoi ce plaint-t'on?
A bien y réfléchir, on pourrait juste souhaiter un peu plus de stabilité pour pouvoir marcher le mardi sans craindre de mouiller l'appareil photo, un vent plus stable pour pouvoir profiter de la saison du kite surf et plonger sans revenir avec le mal de mer. Rien quoi!
Moi je trouve l'océan frais et je n'y vais plus sans mon néoprène, mais il suffit de s'asseoir, observer, écouter les vacanciers. Ils sont heureux, bien et trouvent même l'eau "viens, elle est super bonne" très agréable. A être habitués aux 27-30 on en oublie que 24 est une température respectable.
Tous ceux qui arrivent à Maurice pour y habiter (moi compris) , rigolent en douce quand on leur dit qu'en hiver il y a la grippe. "Ben voyons il fait au pire 14˚... et encore en pleine nuit... au centre de l'île!". N'empêche que 22 mois après et bien on ne leur dit plus rien à ces gens qui mettent un pull car soit même on sent les yeux qui piquent, la tête lourde de la gripette qui arrive et là on comprend ... on s'habitue vite aux températures d'été.
Ce qu'il y a de vraiment chouette en ce moment c'est que l'on est gâté avec les arcs en ciel...
... mais aussi par la rosée au petit matin à Tamarina

et au grand jamais on ne se lasse de ces couchers de soleil.
A Maurice quand tu nous tiens!

lundi 9 août 2010

Je possède, tu possèdes... est-t'il possédé?

7 secondes... seulement 7 petites secondes séparent ces 2 photos et aucun trucage n'a été réalisé. Alors comprenez notre surprise... horreur... à la vue de la 2ème photo!

Celui qui croit à Satan n'en sera que plus convaincu.
Moi, je vais croire en Anton-Emmanuel et penser que l'appareil photo a détecté le visage de Pascal comme "yeux de lapin" et à fait une correction de lui-même.... Allez, on se motive et on y croit!

vendredi 6 août 2010

Matala biquette ?

Tout à coté du campement de Matala nous avons fait des rencontres.
Papa cerf surveille sa biquette "in a bucket".
La branche qu' Anton-Emmanuel avait porté presque toute la balade s'est fait nettoyée!

Les papouilles ça mouille! hum, j't'aime!

mercredi 4 août 2010

Matala ou t'as pas là?

Et bien non, elle n'est... euh... ne sont plus là.
Qui ça? ... et bien nos amies.
Que sont nos amies devenues? Comme près de 100% des expats il y a un jour où il faut rentrer et c'est ce que Sylvie, Dominique et leur famille respective ont fait. Maurice contre Paris, cela change! Mais bon, c'est l'été donc encore de belles journées devant vous les filles! Merci de votre amitiés et des bons moments passés ensemble.
Matala colline au milieu et la Tourelle de Tamarin sur la droite.
... Et nous, nous continuons notre bonhomme de chemin.
Hier nous sommes allés sur Matala que nous connaissons déjà, mais nous avons fait un nouveau morceau ... l'ascension de la colline. Comme l'aller-retour nous a pris seulement 1h20, nous avons poursuivi sur un autre chemin nous donnant une belle vue de ces monts.
Raide? ma foi oui un peu mais pas fatiguant, juste quelques roches volcaniques non scellées! Heureusement que Pierre avait sa machette... Ne me demandez pas pourquoi, mais c'était le jour ou jamais,... il a pu nous ouvrir la voie car points de goyaviers, mais des pruniers. Goyave ou prunes me direz-vous c'est fruits ou fruits. Oui, mais rattrapez-vous à ces pruniers et je peux vous dire que vous aurez de suite fait la différence... Ca pique. Ce sont plutôt comme des buissons de ronces. Quand c'est la saison des fruits, ils sont violets et il faut les pétrir dans ses doigts pour les attendrir et diffuser le goût sucré dans tout le fruit avant de le manger.
Temps instable oblige, nous avons eu droit a un bel arc en ciel.
Les nuages nous ont titillés
2 gouttes nous ont frôlées,
mais bien vite ont séché.

lundi 2 août 2010

828 c'est le maximum.

Enfin, après 2 tentatives infructueuses nous avons pu conquérir le plus haut sommet de Maurice : Le piton de Rivière Noire - 828m!
L'année dernière une chape de brouillard et la pluie nous avait stoppés à environ 20 mn du sommet, et il y a 2 semaines c'est à nouveau la forte pluie qui nous a fait rebrousser chemin... non sans avoir apporté une frayeur. En effet le temps étant vraiment mauvais, le gros de la troupe avait rebroussé chemin mais 4 avait continué 15-20 mn plus loin. Le temps n'étant pas plus beau plus haut, ils avaient eux aussi fait demi-tour. A plusieurs endroit des cordes ont été laissées pour aider les coureurs de raid et occasionnellement les marcheurs, si ce n'est que l'une d'elles a lâché alors que marc s'y cramponnait. Heureusement que cet énergique jeune homme de 74 ans a eu le réflexe de se rattraper à un goyavier sinon c'était la chute et dans ce coin cela aurait pu avoir de grave conséquence vu la pente et le précipice non loin! (lire plus loin un poème créé pour l'occasion par Jean... un autre jeune homme!)
Bon, nous voici partant du côté de Plaine Champagne cette fois. Auparavant nous avions choisit le départ faisant face au restaurant de Chamarel. Le piton est très caractéristique avec son arbre solitaire quasi en haut que l'on repère de très très loin.
Il est dit que ce départ donne un balade plus courte, facile, mais sans vraiment de point de vue en cours de route alors que l'autre est plus long et offre plusieurs fois de belles trouées sur le Morne, Tamarin ou le sud.
Le temps n'était pas extraordinaire et il faisait un peu frais mais c'est surtout la gadoue qui a freiné notre progression, et tous les moyens étaient bons pour essayer de l'éviter. "Trop tard pour tes chaussures Célia!"
C'est une balade "file indienne" et près de la cime la file s'est scindé en 2 vu que le dernier morceaux est très raide et pas forcement accessible à tous.
Montée raide avec heureusement des petits arbustes et des touffes d'herbes pour s'y accrocher. Heureusement la cime était moins mouillée que le sentier auparavant, bien que toujours un peu glissante. Un bon 1/4 heure est nécessaire pour ce petit morceau, et au total la montée nous a pris 1h40 mini pauses comprises.
6 sont restés au pied du piton et voici le reste encore plein d'énergie prêts à blaguer. L'âge, la taille, le sexe ne comptent pas chez nous, juste la bonne humeur, et on en a à revendre!
La vue à 360˚ est fantastique de là-haut. Un vrai régal! Là, on voit bien le Morne Brabant comme un bout de presqu'île. Le village c'est la Gaulette.
Du ôté plateaux malgré le ciel assez couvert, on distingue bien Mare longue (celle de gauche) et Mare au Vacoas qui est un grand réservoir.
La montée ne fut pas aisée... et bien la redescente de ce petit bout non plus. Pas de goyavier sauveur en "si haute altitude" que de mini arbuste qui n'ont pas trop de racines et peu fiables si pris en petites quantités en main. Heureusement les touffes d'herbes sont costauds et quelques roches permettent de bloquer les pieds.

Position avant ou arrière, quand c'est pentu c'est pentu!
Au retour, 2 groupes à nouveau, ce qui est rare. L'un a repris le même chemin (chauffeurs inclus) et l'autre (les 3marchi compris) est redescendu par le chemin qui arrive au restaurant de Chamarel. 1h40 de descente; en fait nous avons eu la pluie 10mn durant mais ensuite le terrain était sec ce qui fait que nous avons mis le même temps que ceux qui ont pris le chemin sensé être plus rapide.

Un "combat" de poète avait suivi la tentative précédente:

Marc, intransigeant, à l 'heure dite, nous conduisait à toute vitesse vers les cimes nuageuses de Chamarel.
Là, comme un gros cerf, alerte, par la petite pluie fine du matin , bramait à faire craquer le flan de la montagne !
Tout le troupeau rassemblé autour du chef ... les biches frémissantes en anticipation de ses désirs ... attendaient son commandement .
Avec majesté , il tourna le dos et s'en alla à travers une fôret brumeuse sans se retourner
sachant bien que le troupeau n'aurait aucune alternative .
Il suivait le sentier boueux le long de la cime . . . Il était au dessus des nuages au bord du ravin a plus de 500 mètres au dessus de la mer que l'on ne pouvait pas voir . . . il conduisait son troupeau .
Il gardait naturellement une longue distance entre lui et son troupeau pour démontrer son autorité qui lui était du . Ils le suivaient jusqu'à ce que la pluie les empêcha d'avancer. Le troupeau s'arrêta, et, le gros cerf pour montrer son autorité continua tête haute . . . suivi de deux biches et d'un petit daguet !
Le troupeau abandonne reprit difficilement le sentier du retour sous la pluie qui faisait frisonner la moelle épinière !
Là, blotis l'un contre l'autre pour se réchauffer, le troupeau attendaient effrayé, le retour du chef .
Seul le précipice glissant et les arbres recouverts de leur manteau de mousse pourraient nous décrire le sort des demoiselles ( et le quoi du petit daguet ? ) ! ! !
Trois interminables quart d'heure se passa . . . avant que La gloire montra sa tête haute et pleine de satisfaction que son troupeau l'attendait . (Jean 14 Juil 2010)


Qu’est donc le marcheur devenu

Qui de Tamarin est venu

Tout en chantant

Au fil du vent ?

Je crois la pluie l’a effrayé

Et la montée...

C’est un marcheur que pluie effraie

Et il pleuvait sous la futaie

Il s’arrêta.

Car la pluie déraille

Les chapeaux en paille

Made in China.

Et le sentier grimpe

Non pas vers l’Olympe

Mais le haut Piton.

Ne convient pas que vous raconte

Comment sans honte

Il eut les jetons...

Qu’est donc le marcheur devenu

Qui le matin était venu

Tout en chantant

Au fil du vent ?

Sa marche avorta.

Le mal ne sait pas seul venir

Car il fit sortir

De l’ordimachine

Moult lignes assassines.

Les cordes cassent et les crevasses

Sont des menaces

Aux courageux

Et pas aux peureux.

Sa marche avorta.

C’est un marcheur que pluie effraie

Et il pleuvait sous la futaie

Il s’arrêta.

D’après Ruteboeuf (1230-1285) (Patrice 14 juillet 2010)

PETIT DAGUET
- - - - - -

QUE SONT DEVENUS PETIT DAGUET
BICHES ENTRAINEES
ET
GROS CERF DE PLUIE ARGENTE
JE CROIS LA BRUME LES A OTES
LE PITON NUAGEUX OU REGNE LES DIEUX
CE SONT MES AMIS
QUE L ' ELAN VERS L ' INVISIBLE
LES EMPORTA
IL PLEUVAIT SOUS MA FUTAIE
ABRITE SOUS UN CHAPEAU DE PAILLE
MADE IN CHINA A LA RODRIGUE
JE M ' ARRETA AU DESSUS DES NUAGES
SUR UN PIC ROCHEUX JE M' ASSAYA
LE TRANSPORT NE PASSA PAS
TROISQUART DU TROUPEAU EFFRAYE PASSA DEVANT MOI
VERS LES LIEUX PLUS SUR DU DEPART
AVEC SANS BUT DE MARCHE SAUF POUR ADMIRER LA NATURE
ICI HAUT MASQUE DANS LA BRUME
JE SUIVI SANS HONTE LE TROUPEAU EN RETRAITE
EN QUELLE MANIERE
QUE SONT MES AMIS DEVENUS
QUE J'AVAIS DE SI PRES TENUS ET TANT AIMES
ILS ONT ETE TROP TEMERAIRES
JE CROIS LA BRUME LES A OTE
L'AMOUR RESTE L'ESPOIR DURE
TOUT CE QUI M'ETAIT A VENIR M'EST VENU
PAUVRE DESESPOIR ET GLORIEUX BONHEUR
M'A DIEU DONNE DE LES REVOIR
SORTANT DE LA BRUME
LE GROS CERF LA TETE HAUTE
LES YEUX ETINCELANTS DE CONQUETE
BRAMAIT SA VICTOIRE A TUE TETE
LES BICHES ESSOUFFLEES S'ALLONGERENT A SES PIEDS
LE PETIT DAGUET GAMBADAIT D'UN AIR COQUET
L ' ESPERANCE DU MARDI PROCHAIN
CE SONT MES FETES
JEANTELME DE RUTEBEUF (Jean 17 juil 2010)