samedi 14 août 2010

Qui suis-je ?

Regardez-moi, tout mimi joli à attendre gentiment que l'on me donne des miettes de pain. J'en raffole et je n'oublie jamais de remercier par un petit cri à chaque fois. Moi, et ceux de mon espèce, sommes plutôt territoriaux et nous vivons seuls ou en couple sur notre 'territoire'. J'adore me percher en hauteur ou sur un endroit stratégique pour bien observer l'intrus qui oserait piétiner mes ... gardes-manger... et pouvoir le chasser.
Les 'hôtes' de la maison pense que je suis un fils de, car l'autre comme moi occupe plus d'espace sur le territoire et autant il ne me laisse pas aller au milieu de la terrasse manger avec les autres oiseaux, autant si je reste sur le coté ce que j'ai bien appris à faire il me laisse tranquille. Gare à moi tout de même si j'empiète un peu, il revient bien vite me le dire. Comme jamais auparavant il n'avait laissé quiconque sur son territoire, les 'hôtes' pensent que je suis un de ses 3 fils.
Bon je vous donne des indices :
en été je rougis de plaisir pour ma belle et dieu que je suis beau et fier!
en automne je deviens de marbre
et en hiver vous me confondriez presque avec Mme Moineau si je n'avais pas cette livrée vert olive. D'ailleurs je suis aussi un peu plus petit qu'elle et n'atteint guère plus de 13cm. Mais ne doutez pas de moi, je me défend très bien face au vilain Martin.. quoi qu'à ce niveau mon 'hôte' elle les chasse en cinglant un "ménate" qui claque dans l'air et rien que cela les fait fuir sans qu'aucun de nous, serin, tisserand, moineau ou colombe ne bouge. On sait que le "ménate" ou les claquements des mains et parfois même course dans le jardin ne s'adressent pas à nous.
Je mange des graines et des insectes, mais qu'est ce que j'aime les miettes de pains. La plupart du temps j'attends sagement sur ma branche de coté, mais parfois avec les copains moineaux, si cela ne vient pas assez vite à notre goût et bien on pousse des petits cris. Les miens sont bien distincts et quand j'étais petit mon 'hôte' disait que je faisait un bruit de roue de brouette mal huilée.
Une amie de mon hôte m'a qualifié de fody. Non, ce n'est pas une insulte, mais le nom de mon cousin mauricien qui me ressemble beaucoup mais n'est pas aussi rouge que moi de octobre à mai. Mon cousin est d'ailleurs beaucoup plus rare que moi et il y a un programme de préservation de son espèce sur l'île Maurice. Lui, le Foudia rubra garde le bas du ventre plutôt marron alors que moi je rougit presque jusqu'aux oreilles.
Je m'appelle le foudia madagascariensis ou Cardinal de Madagascar et l'on me trouve beaucoup dans l'océan indien. Voici ci dessous mon magnifique papa, le roi de "morcellement les Alizées"
Et il chouette quand même et si resplendissant en été. Lui aussi il adore le pain et c'est celui qui s'approche le plus des 'hôtes' en gardant toutefois une distance raisonnable.
et le voici "de marbre" en mars de cette année.
qu'ai-je oublié de dire? Ah oui, ma femme est exigeante mais après tout elle a raison la perfection c'est important et cela évite les ennuis. Je construis plusieurs nids et elle choisit celui qui lui convient. Bien sur elle n'est pas à l'abri d'un jardinier qui coupe, coupe sans se soucier de notre habitat; mais bon cela on a l'habitude car à Maurice ils sont un peu comme cela les jardiniers. Gentils mais va y que je te coupe sans me soucier des autres. "Eh les mecs on doit tous vivre en ce bas monde... quelqu'un pourrait leur dire de faire gaffe. C'est du boulot tout de même de faire un nid, j'ai pas de bras ni de mains moi. D'ailleurs je voudrais bien le voir lui avec ses bras essayer de faire une si belle création, un si beau tissage."
Allez je vous laisse pour aujourd'hui et peut-être viendrais-je vous présenter mes enfants... comme papa.. l'été prochain.

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