samedi 30 avril 2011

Voiron-St Lau... un bain d'enfance.

  Chaque fois que je rentre au pays de mon enfance, elle me rattrape et je me laisse envahir par les odeurs (florales, culinaires...), les couleurs (cerisiers roses et pommiers blancs en cette saison...), les bruits (portes qui claques, tourterelles qui roucoulent...), le toucher (le câlin d'une maman c'est irremplaçable!) et je me laisse aller au gré des envies des autres sans oublier d'y inclure les essentielles courses de produits que je ne trouve pas chez moi.

  Je n'oublie pas non plus de faire un tour chez Anne mon amie d'enfance pour qu'elle me coiffe et me fasse des mèches. Ici, à Maurice s'entend, la coiffeuse veut me décolorer puis me colorer. Quelle méthode barbare et plus du tout d'actualité avec les nouveaux produits qui font des cheveux tous doux et tous jolis. Du coup, c'est du fait maison et pas toujours des plus discrets malheureusement (genre tache de tigres ☺) mais au moi je n'ai que moi-même à blâmer. Pour la coupe c'est pareil, court mais féminin c'est ce qui me correspond le mieux.
  Nous avons fait les photos de famille... mais avant coiffeur pour mon Anton-E.
   C'est incroyable le temps que nous avons eu avec des 20 à 26˚, tellement agréable pour un mois d'avril et bon pour moi qui aime une belle luminosité. Courses, papote, jardinage pour les femmes et balade en Vouise pour Anton-E et son pépé. Paulo n'avait pas oublié d'emmener son w... euh... coca et Anton-E de conduire au retour!
 L'inauguration de la statue s'est faite en 1868 le 10 octobre jour de la fête du Rosaire. C'est une réplique en cuivre de notre Dame du Puy faite par un artiste Laurentinnois Charles Hérold qui mesure 7m. Elle repose à 750m d'altitude sur un socle de 15m fait comme une tour dans laquelle on peut monter. Son coût en a été entièrement couvert en quelques jours par des dons et une loterie auprès des Voironnais.
  La légende dit que les bras de la vierge auraient été inversés et pour cette raison l'artiste ce serait suicidé. Pour de plus amples renseignements lire Dauphiné mystérieux et légendaire ou chercher Charles Hérold, Voiron sur internet. Voici un extrait du livre :


  Nous nous sommes régalés à nous balader, surtout que c'est une magnifique saison pour profiter des arbres "boules de fleurs". La chanson dit cerisiers roses et pommiers blancs, mais nous dans la région on a plutôt cerisiers blancs et pommiers roses. Un feu d'artifice de couleurs!
  Les magnolias ont été magnifiques vu les tapis de pétales qu'il y avait à leurs pieds. Heureusement certains retardataires nous ont permis d'apprécier ces belles fleurs fragiles comme du verre! Même le muguet a été de la partie une quinzaine de jour avant car habituellement on le ramasse si on est chanceux.... ou bien exposé... chez nous, début mai. A St pierre pour compléter notre petit bouquet de clochettes blanches, on a ajouter des myosotis bleus qui étaient tous beaux dans nos sous-bois.
Il n'y a pas de venue en France sans un tour dans ma deuxième maison d'enfance à St Laurent. Là aussi, l'odeur de la viande qui cuit nous a emporté vers nos souvenirs proustiens. S'il y a autant de cerises que de fleurs blanches, alors à vos tuteurs car cela va peser. Les seins de glace n'ont pas encore dit leur dernier mot alors patience pour connaître le verdict pour cette année. Pas de fruits pour moi de toute façon car je serai bien loin en juin... et même probablement encore plus ;)
   Nous avons goûté une tisane venant de Grèce, pour le moins originale puisqu'elle avait comme ingrédient du Krocus ou plus clairement safran. Quel parfum! C'était incroyable, avec un sachet on faisait 5 tasses d'une boisson au goût subtil et prononcé et à la couleur or soutenu. Un vrai délice!
  Lilou dans son jardin nous a récolté des poireaux, tandis que Suze s'occupait de l'oseille. L'oseille, goût si rare d'enfance que l'on retrouve avec délectation. Moi, ce jardin il me fascine, j'ai envie d'y creuser, bêcher, planter et m'asseoir à regarder pousser tous ces plans si bien arrangés. Chez moi, à maurice, j'ai mon mini coin salades et quelques arbres fruitiers, mais la chaleur, la sécheresse et le sol de pierre ne sont vraiment pas favorable au petit bout de jardin. D'ailleurs, suite à ma mésaventure du sel, mon frangipanier n'a pas survécu et j'ai du le jeter en rentrant ... ou du moins la branche pourrie qu'il restait. Heureusement, les jardiniers des Pavillons avaient un petit arbre (grosses branche à 2 rames) prêt pour moi que Pascal m'a ramené mardi. Je l'ai planté dans un autre endroit avec de la bonne terre ... et l'aventure continue.
   
 Quel bonheur ces plongeons dans le passé!

mercredi 27 avril 2011

Je lui ai laissé le soleil...

   22 mois sans rentrer en Europe. Waow, cela fait un baille! Il était temps d'y remédier. Un petit tour par l'Angleterre et d'entrée de jeu...
  ... ma passion! Je suis aux anges, cela me manquait. Donnez-moi un pinceau, des couleurs et un bon podcast radio et me voilà dans mon monde adoré de la déco intérieure. 8 jours pour 'lime grimer' le couloir, 'oxygéner' un chambre et 'happy dazer' le salon. Quelques dalles façon carrelage dans la cuisine et voilà un bien bel appartement. En France j'était dans un magasin de bricolage et par curiosité je regardais les peintures. Le Choc! le pot de 2,5 l de Dulux faisait € 39,90. D'accord, c'était à Gex à côté de la frontière Suisse, mais tout de même; cela fait une différence subséquente avec ce que l'on avait acheté à Reading où le pot le plus cher faisait £ 21,98 ( en gros € 25) toujours dans la même marque. Ok le pot était en métal alors qu'en France c'était un joli pot rectangulaire en plastique, mais moi je m'en fiche du joli pot, seul le contenu m'intéresse et à quasi le double de prix c'est exagéré.
    Reading est une superbe ville et chaque jour nous nous sommes aérés des travaux d'intérieur. Il y a une quantité incroyable d'églises et il faudra que j'y retourne avec mon appareil photo car elle sont vraiment splendides et toutes de style fantastique et si différent. Bien que nombreuses, pas de cathédrales donc la ville n'aura jamais le nom de "City of". Le jour où nous avions l'appareil photo nous sommes passés à côté de Nessy et je n'ai pu résister à poser. Nous avons aussi longé la Tamise et trouvé l'expression "à coté de ses pompes"... personne autour, vraiment étrange!
   Après avoir passé autant de temps, en habits d'été, je craignais d'avoir froid. Au final, j'ai du amener le soleil et la chaleur car il faisait super beau et les températures ont été clémentes et même au dessus des moyennes saisonnières. J'ai du en laissé un bout car depuis que je suis rentrée à Maurice samedi, la température est toujours haute avec des 28-29˚, mais les nuages viennent faire des coucous histoires de dire, on est là pour laisser un peu de répit à Anton-E qui se retrouve à nouveau tout seul avec un planning fort chargé en exam de fin de cycle universitaire et d'entrée dans les grandes écoles d'interprétariat. Courage mon grand, on pense fort à toi et surtout on croit en toi. Fais de ton mieux et à bien vite.

lundi 25 avril 2011

Simplement craquant :)

Lu dans les journaux Express de Maurice. Lisez et savourez!




samedi 23 avril 2011

Royal le Palm!

   Pour l'anniv de Pascal cette année, nous avons eu l'occasion de passer une nuit dans un des hôtels les plus côté de l'ile Maurice Le Royal Palm.
 
  Nous étions à l'étage dans la chambre 222. Comme ailleurs ici ils ne disent pas chambre mais ils parlent de suites, et l'hôtel en compte 84 dont une royale de 164 m2. La notre titounette et bien jolie avait son petit balcon (5). Les tons dans la chambre étaient sobres et les matériaux nobles (1). Vu la forme biscornue il est vrai que la télé, que l'on n'a pas allumé d'ailleurs, n'est pas pile poile en face du lit. 
La salle de bain était elle aussi biscornue et cela j'adore car cela casse les classiques barbant rectangles. Pour la petite histoire, c'est notre Jean, marcheur,  dans sa vie active décorateur d'intérieur en Afrique du Sud, qui a participé à la déco des salles de bain et créé le ton de la peinture des murs.
   J'ai beaucoup aimé, le calme et la discrétion du personnel que ce soit au restaurants ou sur la plage. Pas de gentil serveur qui vous propose à boire alors que vous dormez sur votre transat... et oui cela arrive plus que vous ne croyez!... toujours avec le sourire donc on pardonne; n'empêche n'y revenez pas. Bon revenons à nos moutons... heu ... employés. Les uniformes sont dans l'ensemble très chouette. Trop mignon les "marins"(6) du centre nautique ou les explorateurs/serveurs sur la plage (4). La classe aussi pour le porteur (2). Oui très bien, moi j'aime et au restaurant aussi cela sortait de l'ordinaire. Bravo!
 La plage (3) est étrangement petite dirais-je par rapport à d'autres endroit, mais le sable était fin et il n'y a pas de coraux donc pieds nu sans soucis. Il y a une jolie petite plantée d'arbres qui justement permet de prendre comme je l'ai fait toute la plage en photo, malheureusement les vendeurs de plage (beach hawkers) ont envahi la zone pour l'ombre des arbres et l'on ne peut en profiter vraiment... à moins d'aimer leur parlote. Pour nous c'est : "le calme svp".
   Je n'avais pas fait de ski nautique depuis bien longtemps et ai fait un tour de mono (1). Cela m'a tellement crevé les jambes que je ne tenais quasi plus debout juste après. C'est là que l'on sent le poids des années ☺☺☺. Je voulais faire du wake sachant que c'est physiquement plus facile, mais les chaussons n'étant pas assez ajustés à ma taille, j'estime cela dangereux donc mieux vaut s'abstenir dans ces cas. C'est dommage que dans les hôtels et là je crois pouvoir tous les inclure, ils ne voient pas où est le problème d'un pied mal tenu. Essayez amis skieurs, passé ou présent de mettre des chaussons qui flottent et ... non vous ne verrez pas parce que vous savez très bien et vous ne le feriez jamais c'est trop risqué.
   Ceci dit nous avons passé une délicieuse journée très relaxante. J'ai redémarré un nouveau Ian Rankin. C'est fou le plaisir que je retrouve de lire des livres ici.
  Le soir de notre arrivée, nous avons mangé au restaurant appelé Natureaty bizarre nom mais quel repas mes amis! Probablement le meilleur que l'on ai fait à Maurice jusqu'à présent. Amuse-bouche, entrées (4 carpaccio de St Jacques et salade palmistes), plat, "pousse-plat" et dessert (5 'Calisson', 6 'macaron' tous deux revisités), le grand jeu. J'ai tout mangé, même moi je n'en reviens pas! Tout était bon, fin, bien assaisonné. Bravo, bravo, bravo!
   Un bon moyen de voir alentour est de faire la sortie organisée masque-tuba palmes. Cela permet de faire un petit tour de bateau, de voir la côte et l'hôtel de plus loin et surtout de découvrir les fonds marins. Quel régal! Pas énorme en quantité je dois dire, mais une eau très claire qui avec le soleil brillant, donnait une superbe luminosité.
   Nous avons vu un beau 6 doigts (1,2 Lambis chiragra) ainsi que des bénitiers de différentes couleurs (4,5). J'ai vu 2 nouveaux poissons, mais l'un d'eux se sauvait vite et je ne suis pas arriver à le photographier. Le second, m'a gratifié de son beau corps bien dessiné (3).
  Question pour un champion :
- Je vit près du corail branche acropora.
- Ma taille maximale est de 14,5 cm.
- Mâle je suis très territorial et je prépare un 'nid' en tuant un morceau de corail en mangeant ses polypes. - Plusieurs femelles peuvent venir pondre leurs oeufs dans le même nid et c'est le mâle qui les gardera. - -
- J'ai un bonne bouille un peu arrondie et rigolote
... je suis... je suis...  le Blenny léopard (Exallias brevis).

  

mercredi 20 avril 2011

De nouveaux amis!

   Dans le jardin, on a parfois des visiteurs inattendus. Les grands classiques sont le condé (boulboul) noir/blanc avec un pointe de rouge, le cardinal rouge, le tisserand jaune, ou la tourterelle grise. Au dessus de nos têtes passent les cateaux vert et moi je rêverais que l'on ai des oiseaux bleus car c'est la couleur manquante.

  
 Les petites tourterelles grises sont très communes et d'ailleurs si au début elles picoraient les restes je dois dire qu'elles se sont enhardies et savent défendre "leurs miettes" dorénavant! Un jour de forte pluie l'une d'elle est venue trouver l'accalmie au pas de la porte (1). Elle devait avoir bien du mal à voler vu comme elle était trempée! Un jour de fort vent ou de forte gratouille probablement, il y en avait une qui se baladait "plumes à l'air"! (2). Une autre courante mais rarement ici est venue se désaltérer. C'est une tourterelle tigrine (spilopedia chinensis), reconnaissable de part son 'collier' (3).

   Le bengali est un petit oiseau gris assez courant sur l'ile mais qui se nourrit de graminées et nous avons été surpris de les voir en octobre venir manger les miettes de pain (6). Il y en a différentes sortes et parfois ils font des nids dans nos cocotiers. Toujours gris de base avec un bec allant du rose au rouge et des yeux maquillés, ils sont constamment en mouvement et je trouve que ce n'est pas évident de les avoir en photo. En janvier on a pu observer le va et vient de bengalis à ventre taché de rouge (4,5) qui faisaient leur nid et en février il y en avait un avec des pointillés sur le ventre qui avait choisit le cocotier le plus près de la piscine. Je dis 1 mais je devrais dire 2 car ils semblent tous en couple.
  
 
   Un autre oiseau, passereau,  que j'ai aperçu pour la 1 ère fois en octobre est le capucin damier (lonchura punctulata). Lui aussi est venu goûter au festin du pain. Il est petit comme les moineaux mais arrive à s'aider de sa patte pour coincer le pain et picorer tranquille. Normalement il mange des graminées, et fin février sa grosse préoccupation était de récolter des tiges d'herbes et de les amener dans le manguier pour faire son nid. Il a un sacré dessin sur le corps comme des écailles! Comme il y a des herbes très hautes tout près de la piscine, c'est sympa de l'observer faire ses va et vient. Tout comme le bengali, il ne semble pas savoir s'arrêter plus de 2 ou 3 secondes!

dimanche 17 avril 2011

Ma papillote a dit : esprit cartésien


"Il ne suffit pas d'avoir du talent.
Il faut encore savoir s'en servir."
Alphonse Allais

"Prouver que j'ai raison
serait accorder que je puis avoir tort."
Beaumarchais

"Le projet est le brouillon de l'avenir.
Parfois il faut à l'avenir des centaines de brouillons."
Jules Renard

jeudi 14 avril 2011

La sécheresse... un sacré problème!

La paille de janvier a laissé la place à la verdure... oui mais pour combien de temps?
Les réservoirs étaient au plus bas et l'on a eu cet été (nov-janv) la pire sécheresse enregistrée. Les pluies les ont emplis mais toujours pas à leur max. Ce n'est pas tant le manque de pluie dont on souffre, mais plutôt la gestion de la stocker et la diffuser au bon endroit et non pas qui fuite par virtuellement tous les tuyaux!
  En janvier la crise était telle qu'il y a eu de nombreuses coupures d'approvisionnement d'eau. Au Morne, certains jours, les hôtels n'avaient pas d'eau du tout. Il y a même eu une pénurie 3 jours de suite. Les Pavillons n'en a pas souffert vu qu'ils peuvent être autonome avec le recyclage des eaux pour les jardins et l'usine de déstalinisation. Même si cela coûte cher, cela permet d'avoir de l'eau de qualité.
   Mes amis résidant en appartement à  Flic en Flac ont souffert d'un manque d'eau et ont du avoir recours à l'eau en bouteille pour tout de la 'douche' à la cuisine! De nombreux particuliers n'ont pas eu d'eau du tout ... imaginez cela de nos jours... ou ont du s'approvisionner par camions, et ce un peu de partout dans l'île bien que plus sur l'ouest.


     Durant cette période, la seule solution est d'acheter de l'eau et se la faire livrer par camion. Le souci est qu'il ne semble pas y avoir quelque contrôle sanitaire que ce soit et ces compagnies se servent de partout où ils trouvent des points d'eau... plus ou moins claire d'ailleurs. Preuve en est ces photos de camions s'approvisionnant le long de la route tout près de Tamarina dans un petit canal ou dans un autre un peu plus gros en allant sur Bonne Terre. Lors d'une balade l'un d'eux pompait du côté de Baie du Cap dans une eaux plus que trouble puisque marron claire.
  Imaginez les conséquences pour les vacanciers résidents dans des hôtels comme l'Indian ou le Mornéa approvisionnés pendant un temps 100% par camion et pendant des mois utilisant des camions en complément. Non, vous ne voulez pas imaginer, c'est pas chouette
Et pendant ce temps là, mon jardinier favori lave la balustrade au jet... malgré mes recommandations multiples sur le fait qu'il faut sauvegarder ce précieux élément et ne pas gaspiller. Il y a un chemin énorme avant que Maurice ne devienne île durable comme ils en parlaient fut un temps!

lundi 11 avril 2011

Un nouveau chassé

  Un neveu de Marc a acheté un chassé avec d'autres personnes et nous a fait le plaisir de nous faire visiter. Pas vraiment de vue extérieure et dramatique, mais beaucoup de verdure et de jolis ruisseaux.
  De ce coin on pouvait même apercevoir au loin se détachant comme un mini pain de sucre le piton du milieu. Bonne balade, mais pas de quoi faire de nombreuses photo.
   Comme dans tout chassé, il y a un campement avec les trophées accrochés au mur, mais il y avait aussi une table avec différents bois de cerfs.
   Le Daguet, plus jeune des cerfs "boisé"(2 ans) n'a qu'une unique branche. Auparavant le jeune  faon devenu "hère" avait 2 petites bosses 'douces' sur la tête.
     De gauche à droite :
 1  -  Le "3 cornichons" est un cerf de 3 ans.
 2  -  Ensuite vient le "1er grand bois"
 3/4/5 -  Vers 5 ans on l'appelle "Gros cerf".
  Le cerf perd ses bois tous les ans vers fin nov./début déc. puis ils repoussent "prêts" pour le rut, saison des amours, en juin. En réalité, la taille et le nombre de branches "cors" augmente avec l'âge, mais aussi dépend de l'état de santé de l'animal.
   En repartant j'ai remarqué sur le bord du chemin, près d'un petit ravin, un panneau fait maison.
Prudes gens passez votre chemin!
  Les créoles auront compris et pour les autres oserai-je vous informer?...
  Ma foi oui la culture avant tout ☺ Un "homo" est appelé ici un pilon ... pas de dessin! 
  Allez je me jette à l'eau : "Sale pd, ne jettes pas tes saletés dans l'eau". 
Nous cela nous fait rire ! ! !

vendredi 8 avril 2011

Colon, colonie, coloniale

   Une "beauté" ici, ce sont les rares maisons coloniales restantes et qui parfois se visitent. Récemment j'ai eu l'occasion avec Tamarin Accueil d'aller à La Bourdonnais assez au nord de l'île au dessus de Pamplemousse.
   Beaucoup ont disparues pour non praticité dans l'arrangement intérieur. A Moka il reste Eureka, celle des Le Clezio qui n'avait que 2 immenses chambres dans les combles pour les enfants et une pour les parents en bas, pas très pratique à vivre. D'autres ont brûlé vu qu'elle étaient essentiellement en bois. Ces maisons, fut un temps, n'ont pas été des plus populaires, beaucoup de gens ont fait commerce des portes, boiseries ou meubles, donc il n'en reste que trop peu sur l'île.
    Majestueux, oui c'est le mot que l'on peu employer quand on les observe de dehors (1 devant, 2 côté jardin, 5 et 6 à l'étage). Labourdonnais est une des plus anciennes propriété familiale bâtie, en bois, en 1858 par Christian Wiehe. Sur les immense terres il y avait jusqu'en 1860 une usine sucrière, ensuite a été développée l'activité qui perdure de nos jours, celle des vergers. La production annuelle avoisine les 1000 t. (ananas, mangues, bananes, goyaves, avocats et autres fruits exotiques).
    Le parc autour de la maison même est vaste (3) avec de superbes arbres (1 Banyan, 2 Silk Floss - http://fr.wikipedia.org/wiki/Ceiba_speciosa). 
   La visite m'a personnellement laissée sur ma fin car j'aime voir, lire ... mais un peu, prendre des photo... mais ce que je veux, que l'on m'explique l'histoire ... et réponde à mes questions si besoin, et là rien de tout cela. Interdiction absolue de prendre des photos de l'intérieur et lecture ou vidéo explicatives à vous en faire tourner la tête! Toutes les personnes employées ne font que surveiller que vous ne preniez pas de photos et ne connaissent semble-t'il rien. En tout cas pour ce que je demandais. Du gâchis!
  Je vous le dit tout de go : grosse déception car je ressors de là en n'en sachant pas plus que quand je suis arrivée et ma soif de découverte n'a pas été satisfaite. Je ne sais pas vous mais moi, je déteste avoir à lire des panneaux et des panneaux alors qu'il y a des gens autour que cela fait du bruit et que j'ai envie surtout de passer ce temps à regarder, admirer. En général, dans un endroit je m'en imprègne, j'écoute s'il y a des explications, mais surtout je note sur mon petit carnet et prends des photos des panneaux explicatifs pour pouvoir les lire après dans la tranquillité de ma maison.
  Du coup, même après avoir rencontré après notre déjeuner sur place un ancêtre Wiehe, je ne connais pas la signification des lions (2) si ce n'est qu'il y avait une fonderie pas loin... alors pourquoi pas des dauphins? Pour les éléphants (8) en vente au petit magasin la seule explication que j'ai eu est qu'il/s servait (servaient?  Quand et combien de temps?) à surveiller les travailleurs de haut, un peu comme la chaise du maître nageur quoi, à la différence près que le "terrain" de jeu étant grand c'est une chaise mobile. Et je vous pari en mille que c'était un homme dessus car ici c'est leur spécialité les hommes qui surveillent des femmes bosser. Cela me hérisse le poil... allez tous au boulot ou alors faites une rotation!
   Tout cela vous l'avez compris pour vous dire que je n'ai rien à vous apprendre sur la vie de cette maison. A classer dans : "Been there done that" donc!

  Youpi, en voilà une autre belle maison. Celle-ci Les Aubineaux, qui se situe à Forest Side, je l'ai visité avec Pascal... et oui ce n'est pas que golf ou plongée chez les 2marchi :)
  Nettement plus petite de prime abords (1 entrée, 9 de côté), elle s'est révélée beaucoup plus fonctionnelle à vivre; d'ailleurs la dernière habitante Louise Harel y était jusqu'à sa mort(à l'âge de 92 ans) en 1999. C'est la tout 1 ère maison qui a eu l'électricité à Maurice. Elle a été construite en 1872 avec des bois locaux comme le colophane, l'ébène plus des récupérations de bateaux.
  Lors de la rénovation, les propriétaires ont choisit de ne rien changer à la décoration et au mobilier ce qui fait qu'elle est agréable, vivante même. Innovation, elle a un couloir central peu fréquent pour l'époque et de nombreuses pièces dont quantités de chambres (7 salon de style empire et Louis Philippe, 2 petit salon de lecture avec meuble en tek, 3 véranda vitrée en 1916 avec son gros meuble en bois noir venant du Zimbabwe). Les murs étant en bois dans l'entrée on peut voir un mur d'origine qui a été redécouvert et qui avait été peint par un artiste italien (8).
  A l'extérieur, on peut aussi voir les écuries (4) reconstruites car elles avaient été détruites par un cyclone et transformées en salle de réunion, petit magasin et aussi "spécialité de la maison" distillerie. On nous a dit qu'elle fonctionnait environ 2 fois par jour pour distiller citronnelle et camphre. Attendu que cela prends plusieurs heures à distiller plus autant à refroidir, et que l'alambic était joliment présenté avec des herbes séchées dedans, je suppute qu'il doit y avoir un autre endroit pour créer leurs huiles essentielles... il y a anguilles sous roche sur ce coup là :)  !
   Avec l'influence anglaise un sport à la mode était le tennis et si l'on ne voit plus de terrain marqué, en revanche la salle de jeux tout mignonnette (5) est toujours là et sert de salon de thé au visiteur (inclus dans le prix de la visite). D'ailleurs, ils ne font pas de tarif mauricien comme beaucoup d'endroits où l'on nous gratifie d'un 40-50%, en revanche si vous êtes chez HSCB alors payez en carte car vous aurez 10% tout de même!
  Sur le perron des chiens de chasse gardent l'entrée (6). Le chien je comprends ici, car les franco sont souvent des férus de chasses.

mardi 5 avril 2011

Ma papillote a dit : Paroles paroles...


"Celui qui a rendu un service doit se taire,
 c'est à celui qui l'a reçu de parler" 
Sénèque


"On ne doit cesser de se taire
que quand on a quelque chose à dire
qui vaut mieux que le silence"
Abbé Dinouart

"Si vous voulez que l'on garde votre secret,
le plus sur est de le garder vous-même"
Sénèque

samedi 2 avril 2011

Mauricien du matin... chagrin !!

    J'ai un bananier qui pousse qui pousse mais toujours pas de bananes. Un jour de décembre ma 'route' croise celle d'un mauricien gérant une saline et il m'a donné un conseil. "Tu mets 2 kg de sel au pied de tes arbres une fois par mois". Etant un ancien, j'ai voulu croire en ce conseil que je pensais avisé ...
 ... et j'ai acheté à sa saline un gros sac de 50 kg se sel. 2 kg/arbre/mois cela ne me semble pas déraisonnable. J'entends déjà les jardiniers confirmés... ok, ok, j'ai compris, mais je continue mon histoire.
   Comme je suis quelqu'un de précautionneux, mais aussi qui a envie de faire confiance, je mets mon sel mais en quantité réduite 500 g/arbre. Oh, on dirait qu'il a neigé c'est joli.
Ce que l'on ne m'avait pas dit est que le sel cela brûle et que premièrement il ne faut pas mettre du gros sel pur comme cela,  deuxièmement il fallait arroser un max pour dissoudre le tout. Ceci fait qu'en une semaine j'ai vu mon papayer de devant littéralement chuter, plié en deux, pourri (Photo de droite) et le frangipanier blanc perdre ses feuilles en une nuit. La cata quoi!
  J'en parle à mes amis marcheurs. R et E me disent:  "mais il raconte n'importe quoi, il ne faut pas l'écouter.On ne doit jamais mettre su sel comme cela. Noies vite tes arbres pour éliminer cela" "Merci les gars vous auriez pu me le dire avant!". En fait mon Pascal me dit que c'était évident, mes mômes aussi. Il n'y a vraiment que moi pour être aussi naïve et vouloir croire en la prétendue expérience d'un local ... franco de surcroît!
  Heureusement, même si mon bananier n'a toujours pas de fruits 3 mois après l'incident, il m'a fait 3 "bébés" et surtout n'a pas crevé. Il ne me reste qu'un papayer, mais les manguiers n'ont pas l'air d'avoir souffert. Le frangipanier rose n'a pas l'air non plus d'avoir souffert, mais le blanc (photo de gauche)  est toujours fort mal en point et mon magnifique arbre a bien triste allure! :(
  Conclusion : "Conseil de mauricien
                        tu ne suivras point!"