Je plonge, je me douche, je me change, je mange. Je plonge, je me douche, je me change, je mange. Je plonge, je me douche, je me change, je mange... etc... Voici le quotidien du plongeur "en mission". Et oui, on a eu l'impression de ne faire que cela, ce qui est exact au final, mais il n'y a pas d'autres alternatives car pour plonger il faut être en forme et quoi de mieux pour de se requinquer que de bons petits plats!
L'équipe sur le bateau semblait ne jamais s'arrêter (hormis la nuit s'entend). Le premier jour au petit déjeuner, la cuisinière avait sur son comptoir 2 beaux potirons et l'on a apprécié ces 3 jours durant, non seulement sa divine soupe de potiron à la crème mais aussi d'autres produits frais (salades, légumes, fruits, viande). Alors là, nous avons été agréablement surprises de manger aussi bien et varié. Les gâteaux de l'après-midi ne faisaient pas long feu!
De plus, tout le personnel mettait la main à la pâte et donnait un coup de main tant au ménage qu'à la vaisselle. Chapeau!
Et nous pendant ce temps-là, on plonge, on se douche, on se... ok vous avez compris. Quel plaisir c'est sur, mais aussi parfois on se demandait comment on allait bien pouvoir trouver l'énergie pour la plongée suivante. Quand le vent souffle, que la combinaison est mouillée de la plongée faite 2 heures auparavant, qu'il fait moyen beau même plutôt gris, si on y pense c'est un peu dingue d'y retourner, mais tout le monde est dans le même bateau, l'ambiance est joyeuse et l'on oublie les petits négatifs d'autant plus vite qu'une fois dans l'eau c'est le bonheur tout simplement. Cette sensation d'apesanteur, de liberté et oui même harnachées de notre matériel si lourd en surface, ce calme avec pour seul bruit notre respiration, on est dans un autre monde où le temps semble s'arrêter... enfin par trop car il faut toujours garder un oeil sur son ordinateur.
Communiquer sous-l'eau est parfois cocasse. Notamment lors de notre 1ère plongée quand après toutes les instructions et directions nous savions que l'instructeur était là mais finalement au bout de la corde semblait avoir disparu et c'e´tait en fait mit en retrait et nous observait. Chacun de nous regardions autour à se demander ce qu'il se passait, s'il fallait s'orienter par nous même. Quelques minutes rigolotes de mouvements gesticulations, puis le compas à pris le dessus et nous étions en route. Je dois dire que sur ce coup là, les gars étaient discrets et nous ont bien laissées nous les 3 nanas prendre la décision. De beaux souvenirs, c'est sur!
Les clowns dorment certainement la nuit et ne volent pas, mais ils sont en nombre et d'une grande variété. De petits dans de grandes anémones autant qu'un gros ( Amphiprion melanopus-milieu droite) dans une riquiqui. Il n'y a pas que Némo au monde des clowns bien qu'il soit probablement le plus joli de la catégorie (bas gauche - Amphiprion percula 11 cm). J'ai découvert (et coché dans mon livre) les Amphiprion : chrysopterus (16cm haut droite), akindynos (12 cm haut gauche) et perideraion (10cm bas droite). Toujours en mouvement, se planquant dans ou derrière l'anémone mais aussi curieux en se positionnant de face, il n'est pas si évident que cela de faire la photo voulue!
L'avantage en mini groupe de 2 ou 3 est que l'on peut se poster plus longtemps si l'on veut sur un endroit. D'un autre côté dès que l'on expire, c'est un petit recul en arrière pour l'acclimatation car les poissons fuient ce bruit et ces bulles. Retenir sa respiration serait dangereux alors on ne s'y amuse pas, même si l'on s'aperçoit de temps en temps qu'on le fait naturellement sur quelques secondes. Surtout toujours respirer est une des règles de survie de la plongée.
Plus d'info sur Némo et ses copains ? : http://fr.wikipedia.org/wiki/Poisson_clown
"La nuit s'est génial tu verras, c'est beau, bluffant". C'est un peu le langage que j'ai toujours entendu, mais moi la nuit et bien cela me flippe. Entrer dans cette eau sombre où l'on n'y voit que dalle, c'est angoissant.
Le 1er soir, la pression monte au fur et à mesure que l'heure tourne. Je suis à mon poste de "survie" sur le pont supérieur et j'essaie de ne pas y penser, mais le jour tombe et la nuit est là, une larme coule sur ma joue. "
j'y arriverai, je le ferai... Si cela ne va pas, ne fais pas... Quoi, moi abandonner, ça va pas non! Je chiallerai, mais j'irai." L'envie sera plus forte que la peur de cette immensité sombre, je sèche mes 3 larmes et hop je rejoins les autres prête à affronter un 'démon'.
Conclusion, pas un immense plaisir ça c'est sur et en plus je n'ai pas eu l'impression de voir grand chose à commencer par Célia (haut gauche). L'eau étant relativement trouble le faisceau de notre lampe éclairait les particules et cela 'brouille' la vision. Le perroquet que j'avais tant envie de découvrir dormant dans sa bulle était planqué dans un recoin (milieu droite), la tortue et le requin au sol dormaient et la seule chose d'intérêt ... pour moi qui aime découvrir du nouveau... fut ce ver plat jaune et noir. Piètre "récolte" pour 2 plongées je trouve. Je n'ai pris au total que 6 photos et me concentrai sur voir, trouver quelque chose.
Amis amateurs de plongées de nuit, ne vous m'éprenez pas, je ne dis pas que c'est pas chouette car j'ai vu des tas de photos fabuleuses, mais pour moi, ces 2 soirs d'eau "particulées" n'auront pas été ce que j'ai préféré.
Emanuele, emmènes-nous au nord comme tu dis et fais nous découvrir les danseuses espagnoles de Maurice.
Qui vole... ou donne le sentiment de voler? et bien je dirais Mme la Tortue verte de son petit nom Chelidonia mydas et nous aussi essayons de voler à ses côté (India et Célia en haut gauche, Sylvie milieu gauche). Sympa les tortues rencontrées, elle ne se sauvaient pas vite et si avait à se gratter la carapace aux coraux (bas gauche), le faisait sans s'occuper de nous observatrices.
Plus d'info passionnantes : http://fr.wikipedia.org/wiki/Tortue_marine
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tortue_verte
Le 2ème spécimen "volant" est la raie. C'est incroyable comme c'est joli à observer ce mouvement fluide pour se mouvoir. Nous avons vu l'espèce taeniura lymma qui est une raie pastenague à points bleus. Dans la passe St Jacques (Mu) celles que l'on voit sont très noires, mais celles-ci étaient claires avec normalement cette longue queue munie d'un dard venimeux (bas droite). L'une d'elle cependant (milieu bas) était comme un lézard ayant perdu sa queue. Repoussera-t'elle? Y a t'il encore le dard à la base ? Peut-elle survivre longtemps comme cela ? sont de nombreuses questions dont je n'ai pas de réponses.
Plus d'info : http://fr.wikipedia.org/wiki/Raie_pastenague_à_points_bleus