La forêt tropicale est surtout appelée ici "wet forest" et cela veut dire exactement cela : forêt mouillée. Effectivement nous sommes arrivées avec un temps gris, puis avons eu quelques bonnes radées, surtout le 2ème jour. Du coup nous avons cherché une activité en intérieur ...
... et le "bat cave" (grotte aux chauve souris) semblait parfaitement convenir. A notre lodge la réceptionniste a juste oublié de nous dire qu'en fait de grotte nous serions dans une simple pièce de 16 m2. Un monsieur nous accueille fort gentiment et nous nous acquittons des $ 5 par personne pour voir... euh, mais quoi au fait? c'est où? Monsieur taille son quartier de pomme ce qui parait étrange considérant que la place était vide auparavant il aurait pu faire son repas plus tôt. Mais non, c'est pour nourrir Sunshine, La chauve-souris accrochée à un filet de pécheur dans le fond de la pièce et que je n'avais pas encore remarqué. "Tu crois qu'il y en a d'autres?" Célia a pigé plus vite que moi que ce serait tout; une brave chauve-souris et des panneaux informatifs datant d'Hérode sur les murs. Au moins on participe au programme de protection de ces flying foxes/ renards volants. Sunshine est là depuis 14 ans car sa mère était morte et elle encore un bébé avec un aile abîmée donc ne pouvant jamais voler ni vivre dans la nature. Elle s'est accrochée au bras de Célia qui l'a nourri... du quartier de pomme. Ces grosses chauve-souris, frugivores, comme les roussettes, naviguent la journée car elles n'ont pas de radar et ne peuvent utiliser l'écho location de nuit. Leur plus proche parent est le lémur de Madagascar! Qui l'eut cru!Notre prochaine tribulation, fut la promenade alentour avec explication 'papier/lecture' sur la végétation. La pluie trop intense, nous contraignant à rester à l'abri, Mr chauve-souris a gentiment prêté un parapluie. Vu l'intensité diluvienne, nous attendions tout de même une accalmie. Mr est sorti, a repris le parapluie, est allé jusqu'à sa voiture, a posé le parapluie sur le toit puis s'en est allé. "Euh, est-ce l'heure de partir? Ah non il y a d'autres "clients" dans la pièce. Ben il est où?" Quelques minutes plus tard il revient toujours parapluie sur le toit et tout gentiment nous rend le parapluie plus nous en donne un second. Nous ferons donc notre tour du propriétaire!
Dans beaucoup d'endroit de foret ou mangrove, il y a des chemins de promenade surélevés en planche (bas gauche). Nous en avons parcouru pas mal et avons pris le temps d'apprécier la végétation, notamment ces palmes à feuilles ombrelles (haut gauche).
Coluche avait dit : "Tous les champignons se mangent, certains une fois seulement !". Moi je n'irais pas manger ceux-ci mais j'ai trouvé leur motif joli (milieu bas).
N'ayant pu faire notre grande sortie en haut d'une montagne (6-7 heures de marche) vu la météo, nous avons réservé une sortie découverte de nuit avec Mick un guide. Sans lui, sur que l'on serait passé à côté de quasi tout... en fait tout ... car nous ne serions jamais allées la nuit dans la forêt sombre seules. Le gars était extra et passionnant. Un vrai bushman!
Nous avons vu des grenouilles, surtout les vertes arboricoles, un beau papillon de nuit, quelques oiseaux sur un fil, quantités d'araignées dont certaines avec 4 paires d'yeux, un oeuf/nid de termites et aussi les plus beaux des lézards (Hyrsilurus boydii - boyd's forest dragon) dormant accrochés à la verticale aux troncs. Actif de jour il bouge assez peu bien que le mâle défende un territoire de quelques 1000 m2. On le trouve facilement le long d'un tronc, et s'il est gêné, il en fera le tour pour "pense-t'il" se cacher/camoufler. Il peut atteindre 60 cm et nous avons vu aussi bien un femelle, qu'un jeune (milieu haut) et un mâle (bas droite). Sa capacité à adapter sa température à l'air ambiant le rend moins vulnérable auprès des serpents qui utilisent leur "thermo senseur" pour repérer leurs proies. Il est endémique et ne se trouve que dans le Queensland, plus précisément entre le nord de Townsville et Cookstown ( un peu au-dessus de Cape Tribulation).
Les plages sont immenses et désertiques et il faut toujours être prudent. L'été, de novembre à mai, la côte et les estuaires sont souvent infestés de méduses et il est fortement déconseillé d'y nager, surtout non protégé, vu que certaines sont mortelles. De partout il y a des panneaux (bas droite) et des tubes contenant une bouteille de vinaigre en cas de brûlures.
Pour ajouter au plaisir, il faut être très prudent, encore plus près des estuaires, car il y a de nombreux crocodiles qui n'hésiteront pas à croquer de l'humain. Sympathique tout cela! On peut tout de même faire de grande balade... bien au milieu... à terrain découvert ☺
Un autre des aléas de la vie dans ces forêts sont les chutes de pluie qui peuvent être si violentes qu'elles créent des inondations et torrents de rivières titounettes en temps normal. A nouveau des panneaux avertissent du danger de se faire embarquer près des ponts à risque (milieu bas). Mieux vaut s'abstenir de s'aventurer sur cette unique route en cas de "déluge" surtout avec notre petite voiture.
Comme de partout nous avons eu droit à notre oiseau noir. Bien plus discret que nos mainates noirs et blancs il nous observait manger sur notre terrasse et a volontiers accepté un bout de chips (bas gauche).
La nature est reine. La veille de notre départ nous avions vu un pauvre animal écrasé sur la route et le lendemain le nettoyeur était là, beau, majestueux (haut droite). Nous laissions la nature à ses habitants pour repartir vers le sud, la civilisation, la fin de nos "Tribulations du Cape".
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